Les intermédiaires spécialisés dans les visas Schengen ont, semble-t-il, trouvé une nouvelle parade pour faire fructifier leurs business et faciliter aux personnes le souhaitant l’obtention du précieux sésame.
Ils recourent désormais à des entreprises d’import-export, créées spécifiquement pour octroyer aux voyageurs certains documents administratifs exigés pour les demandes de visas. C’est Assabah qui révèle l’information dans son édition du mercredi 16 avril.
Les sources du journal expliquent que les propriétaires de ces sociétés entreprennent toutes les démarches et suivent les procédures nécessaires pour que leurs entreprises soient légales et disposent de tous les documents exigés, comme l’enregistrement légal de l’entreprise et l’affiliation à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Cela leur permet de produire des documents essentiels aux demandes de visa, tels que des ordres de mission, des attestations de participation à des salons à l’étranger ou à des formations...
Certaines de ces entreprises réussissent même à adhérer à des Chambres de commerce affiliées à des pays européens présents dans le Royaume, ce qui leur permet de paraître crédibles aux yeux des autorités consulaires.
Mais, surtout, ajoute Assabah, cette adhésion permet à ces sociétés de tisser des liens avec des entreprises dans les pays concernés, facilitant ainsi l’obtention d’invitations ou de lettres d’accord pour que leurs salariés bénéficient de formations, de stages ou participent à des salons internationaux.
Les mêmes sources confirment que plusieurs personnes ont pu obtenir des visas grâce à ces sociétés, qui leur fournissent le statut de salariés et les déclarent à la CNSS pendant plus de trois mois, afin de pouvoir obtenir les documents exigés par les consulats.
Au final donc, grâce à leur parade, ces entreprises offrent aux candidats à l’émigration vers l’Europe un dossier complet, comprenant le relevé d’affiliation à la CNSS, une attestation de travail et de salaire, et un ordre de mission à l’étranger, ce qui leur permet d’obtenir facilement le visa.
En contrepartie, les sources d’Assabah expliquent que des sommes d’argent, allant de 40.000 à 60.000 dirhams selon la destination, sont reversées aux propriétaires des sociétés en question.
Ils exigent aussi que les candidats signent au préalable une lettre de démission de l’entreprise, afin d’éviter tout recours contre eux devant les tribunaux pour licenciement abusif ou demande d’indemnisation, dès lors qu’ils disposent de tous les documents prouvant qu’ils étaient salariés.
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