Il faut s’approcher de l’extrémité des canalisations apportant de l’eau de l’oued Sebou vers le barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah, à travers une autoroute historique et inédite en Afrique, pour se rendre compte de l’importance du débit, soit 3 mètres cubes par seconde, qui est déversé au bout des 66 kilomètres que constitue l’itinéraire des conduites.
Le fort débit témoigne de la réussite technique de l’ouvrage et du niveau de l’expertise marocaine dans le cadre d’un chantier aussi gigantesque.
Ce mardi, l’eau ruisselait à un rythme élevé dans un lit de rivière naturelle -asséchée auparavant- en se dirigeant vers le bassin du barrage. Il faut souligner que ce mégaprojet a nécessité un investissement de 6 milliards de dirhams et a été réalisé totalement, et en moins de 10 mois, par des ingénieurs marocains travaillant pour le compte d’entreprises nationales.
C’est une fierté, et de l’avis de nombreux citoyens, il faut continuer à faire confiance à ces experts marocains. Dans deux ou trois jours, ce débit sera augmenté à un niveau de 6 mètres cubes par seconde après la mise en marche de deux nouvelles pompes à propulsion de l’eau vers le barrage.
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Pour rappel, l’autoroute de l’eau venant de l’oued Sebou a commencé, lundi 28 août, à fournir ses premiers mètres cubes d’eau dans le but d’approvisionner en eau potable les régions de Rabat et de Casablanca. Cette autoroute prévoit d’acheminer l’eau vers le barrages de Sidi Mohammed Ben Abdellah de Rabat, avant de prolonger, dans une seconde phase, sa mission vers le Barrage El Massira de Casablanca-Settat, avec une capacité totale de 15 mètres cubes d’eau par seconde, soit un total de 400 millions de mètres cubes par an.