À l’approche de Aïd Al-Adha, les élus de certains arrondissements de Rabat se proposent d’accueillir d’éphémères marchés au bétail, afin d’en récolter les revenus qu’ils pourraient générer.
Ces souks provisoires devraient bientôt être très fréquentés, surtout que les autorités locales s’orientent vers l’interdiction de la vente de moutons dans des locaux fermés.
Selon Al Akhbar de ce mercredi 22 mai, les élus de plusieurs arrondissements se disputent aujourd’hui l’accueil sur leur zone de ces marchés périodiques, pour y vendre du bétail.
La raison en est simple: ces souks drainent d’importants revenus à l’approche de Aïd Al-Adha, et ce devrait être le cas cette année encore, car de nombreux acheteurs y sont attendus après la décision de l’interdiction de la vente de moutons dans des locaux fermés.
Al Akhbar relaie à ce propos la position fermement affichée par la Fédération nationale de défense des droits des consommateurs (FNDDC), qui se prononce contre la vente de moutons en ces lieux.
Selon la FNDDC, cette pratique, à propos de laquelle plusieurs communes de la capitale ferment généralement les yeux, est la cause d’importants désagréments: prolifération des déchets et odeurs nauséabondes, sans compter l’amplification des bruits, qui dérangent encore plus les habitants des quartiers où ces locaux sont situés.
Certains élus d’arrondissements de Rabat se proposent donc déjà d’abriter sur leur zone des marchés éphémères, afin de compenser l’absence de ces locaux dédiés à la vente de braves moutons et autres sympathiques chèvres.
Al Akhbar indique que ceux de Youssoufia s’apprêtent donc à aménager un marché en plein air dans un terrain situé près de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), qui serait d’ailleurs le principal (et donc le plus lucratif) marché de Rabat.
Toutefois, les élus d’autres arrondissements de la capitale ne comptent pas se laisser faire, et militent actuellement afin de pouvoir abriter sur leur territoire des souks similaires et obtenir ainsi leur part en taxes que génère ce type de marchés.
En attendant de savoir s’ils y parviendront, et surtout combien de marchés de ce genre seront aménagés dans la capitale, le quotidien rappelle que les autorités locales avaient déjà fait part de leur intention de répondre favorablement aux complaintes des habitants de certains quartiers.
La complainte de ceux-ci a trait aux conséquences sur leur qualité de vie de ces ventes de bétail dans des locaux fermés.
Parmi eux, de nombreuses personnes ont rapporté des impacts sanitaires importants générés par cette activité et ont semble-t-il convaincu, cette fois-ci, les responsables de les interdire.