Rabat investit 21 millions de dirhams pour ses premières toilettes publiques

Vue sur la Vallée du Bouregreg, reliant Rabat et Salé. (Y.Mannan/Le360)

Le 16/09/2025 à 08h03

VidéoLongtemps réclamées par les habitants et les visiteurs, les toilettes publiques vont enfin voir le jour dans la capitale. La Société Rabat Aménagement a lancé un appel d’offres pour équiper plusieurs espaces de la ville, avec un budget de 21 millions de dirhams.

Suite à un appel d’offres, la Société Rabat Aménagement a lancé un projet d’installations sanitaires publiques «intelligentes», répondant à une demande qui se fait entendre depuis longtemps. Le marché porte sur la fourniture et la pose de 11 sanitaires publics automatiques monoblocs, répartis dans des zones stratégiques de la capitale, pour un coût estimé à 21 millions de dirhams.

Ces sanitaires seront accessibles aux personnes à mobilité réduite, conçus pour résister au vandalisme et à la corrosion, et dotés de dispositifs technologiques modernes: auto-nettoyage après chaque usage, capteurs intelligents, éclairage LED, écrans affichant des instructions multilingues, etc. Le projet prévoit un contrat d’exploitation et de maintenance de 36 mois: cela inclut le nettoyage quotidien, le réapprovisionnement en fournitures (savon, papier, etc.), ainsi qu’une obligation d’intervention technique sous six heures en cas de panne.

Parallèlement, les autorités veillent à renforcer les installations déjà existantes dans les villes accueillant les grands événements sportifs, notamment la Coupe d’Afrique des nations (CAN) et la Coupe du monde, pour lesquelles des infrastructures de confort urbain sont jugées primordiales. Casablanca et Tanger sont citées parmi les villes où de tels équipements ont déjà été mis en place ou seront renforcés.

Interrogés par Le360, des citoyens fréquentant des espaces verts comme celui de la Vallée du Bouregreg saluent l’initiative. Ils émettent toutefois des remarques: le manque de poubelles dans ces lieux publics est souvent souligné comme un problème persistant, tout comme celui des sanitaires. «Il est dommage que ces lieux ne soient pas dotés de toilettes et de poubelles», déplore l’un d’eux.

Avec ce projet, Rabat franchit une étape importante pour réduire un retard longtemps dénoncé en matière de commodité urbaine. Dans un contexte où l’image de Maroc accueillant des événements internationaux est placé sous les projecteurs, l’amélioration des infrastructures de base devient un indicateur de sérieux autant que de modernité.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 16/09/2025 à 08h03