Les demandeurs marocains de visas sont de plus en plus nombreux à postuler pour un visa pour l’Espagne. Le rejet des dossiers de visas par les services consulaires français au Maroc y est pour beaucoup. Les demandeurs Marocains d'un visa français sont confrontés depuis plus d’un mois à des refus quasi-systématiques.
La France avait en effet décidé de réduire de moitié le nombre de visas accordés aux ressortissants marocains et algériens. Gabriel Attal, le porte-parole du gouverment français, avait justifié cette décision par le fait que le Maroc refusait de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France.
Une voyagiste, interrogée par Le360, confirme cette tendance: «nous avons remarqué que les candidats au visa français sont de plus en plus nombreux à switcher pour l’Espagne», a-t-elle expliqué, tout en précisant que «la preuve à cela, c’est que d’habitude le consulat d’Espagne via l’agence BLS met actuellement 6 semaines au lieu de 15 jours pour traiter les dossiers de demande de visas».
Cette voyagiste ajoute que plusieurs agences de voyages qui sont chargés de déposer les demandes de visas suggèrent à leurs clients de ne pas demander un visa à la France, et plutôt de se diriger vers l’Espagne, qui n’exige pas un visa Espagne pour accéder à son territoire. C'est tout le contraire quand il s’agit de la France, qui n’accepte pas les visas Schengen.
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Par ailleurs, les conditions de voyage en cette période de pandémie sont beaucoup moins restrictives en Espagne. «L’Espagne accepte tous les vaccins sans exception, et n’exige pas de test PCR à l’arrivée. Il suffit tout simplement de remplir le formulaire du pass sanitaire qui est homologué dans l'Union européenne avec le QR de l’Union européenne et le tour est joué», affirme cette personne.
Mais la France, à travers la multinationale TLS, qui se charge du traitement des dossiers de visas, n’a pas modifié d’un iota la programmation et la fréquence des rendez-vous, alors même que le nombre de visas est désormais réduit de 50%.
Les frais de dossiers ne sont évidemment pas remboursés, en cas de refus. Tout cela a provoqué la colère des Marocains qui dénoncent une attitude incompréhensible et injustifiée. Mais qui, semble-t-il, ont trouvé une solution de rechange pour entrer dans l'espace européen.