Le procès en appel des trois présumés violeurs de la jeune Sanae, une mineure habitant la province de Tiflet, a été reporté au 13 avril, a constaté une équipe de le360 qui suit le procès se tenant devant la chambre criminelle (Deuxième degré) près la Cour d’appel de Rabat.
Vers midi, la Cour, composée de cinq magistrats, a commencé à auditionner la victime et les trois accusés. Les questions des magistrats ont porté sur l’identité des justiciables et sur la présence, pour chacun d’entre eux, d’avocats pour les défendre. Question à laquelle l’ensemble des concernés ont répondu par l’affirmative.
Sanae, la victime, et à la demande de son collectif d’avocats, a pris place au milieu d’une audience nombreuse, venue suivre cette affaire qui défraie la chronique depuis plusieurs jours. «Il ne faut pas rajouter aux épreuves qu’elle a déjà endurées celle de s’asseoir près de ses bourreaux», commente l’un des avocats de la plaignante.
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Le collectif de défense de Sanae est composé de plusieurs avocats, dont Mohammed Sebbar, ancien secrétaire général du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), et Me Aïcha Guellaâ, présidente de l’Association marocaine de défense des victimes (AMDV).
Toujours à la demande des avocats de Sanae, qui voulaient disposer de davantage de temps pour étudier le dossier et préparer leurs plaidoiries, la Cour a renvoyé le procès d’une semaine, pour le jeudi 13 avril.
En première instance, les trois accusés avaient écopé de deux ans de prison, avec six mois de sursis pour deux d’entre eux. Le troisième, identifié par des tests ADN comme étant le père biologique de l’enfant Rayane, né du viol présumé de Sanae, a écopé quant à lui de deux ans de prison fermes.