Marrakech: dans le quartier Guéliz, l'exploitation illégale des trottoirs suscite la colère des riverains

Ayoub Ibnoulfassih / Le360

Autrefois réputée pour sa mobilité douce, Marrakech cède désormais au diktat de l’anarchie. Parking sauvages, trottoirs impraticables, chantiers non sécurisés, arbres coupés… Les images tournées dans le quartier le plus branché de la ville renseignent sur l’ampleur du phénomène.

Le 05/03/2022 à 19h29

Désordre et anarchie sont les maîtres mots pour dépeindre l’état des lieux de la mobilité douce à Marrakech. Trottoirs impraticables, pistes et voies cyclables quasi-inexistantes, parking de motos sauvages, espaces publics peu salubres, etc. Vue sous une optique locale, la situation devient intolérable, en particulier pour les résidents et opérateurs de l’arrondissement Guéliz. 

Et le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur: les motocyclistes se réservent le droit de circuler sur les trottoirs et, faute d’espace, les piétons investissent les chaussées. «Comment voulez-vous qu’une personne âgée, un enfant, ou une maman avec poussette se déplace sur des bordures pareilles», s’indigne Moulay Abdallah Alaoui, membre du collectif «Rendez-nous nos trottoirs» qui dénonce en permanence sur les réseaux sociaux l’invasion des espaces publics sur les artères les plus fréquentées de la ville.

Plusieurs facteurs concourent à cette dégradation. La prolifération d'aires de stationnement réservées aux motos sur les trottoirs est, sans conteste, le phénomène le plus récurrent dans ce quartier commerçant de la ville Ocre. L’exploitation de ces parcs extra-légaux est opérée par des gardiens qui se disent «autorisés à exercer leur métier». «Nous avons dû baisser la garde pendant le confinement parce que les gens n'avaient pas de quoi manger», nous confie le propriétaire d’un magasin à Guéliz, qui explique avoir contacté la mairie à maintes reprises à ce sujet, en vain…

La décrépitude des trottoirs prend d'autres formes. Et il faut dire que la pandémie y a également pesé de son poids. Des propriétaires de magasins, cafés, snacks et restaurants ayant dû mettre la clé sous la porte ont laissé derrière eux des revêtements qui contrastent avec le pavé public, déjà en état de délabrement avancé. S’ajoutent à cela, les chantiers non balisés et l’absence de passage sécurisé au pied d’immeubles en cours de construction. Et enfin, une autre raison invoquée et non des moindre, le laxisme des autorités, pointé du doigt par les habitants du quartier.

Avec la reprise progressive des activités, il y a de quoi créer un sentiment de dissonance chez les visiteurs de la première destination touristique du Maroc. Du côté des touristes, l’expérience voyageur marketée dans les plaquettes publicitaires est loin de refléter la réalité. «C’est assez désagréable de se rendre compte que l’expérience voyageur se limite à l’hôtel. Difficile d’apprécier une balade en ville sur des trottoirs où il faut faire constamment attention aux motos», confie un touriste.

Avec la présence de barrières infranchissables et des trottoirs non-alignés, les voies de circulation piétons s’avèrent encore moins adaptées aux personnes à mobilité réduite. «Je me suis rendu à la mairie pour faire le point sur l'état des lieux, mais même à la mairie il n’y avait que des escaliers». précise Dominique, résidente du quartier Guéliz qui se déplace souvent en fauteuil électrique.

Cela fait plus de deux ans que des citoyens engagés dénoncent ces phénomènes sur les réseaux sociaux. Le maintien du statu quo vis-à-vis de l'exploitation intense des espaces publics provoque chez les Marrakchis, un mélange d'étonnement et d'indignation quant au degré de relâchement des autorités. 

Par Ayoub Ibnoulfassih
Le 05/03/2022 à 19h29

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Bravo pour l'interview et pour cet article, on n'en peut plus de cette anarchie des motos qui sont sur la route, les trottoirs et qui empêchent la mobilité des piétons et personnes à mobilité réduite. Sans oublier la qualité des trottoirs avec une pietre qualité qui ne correspond à zucun standard international. Pour le bien-être des citadins et des touristes, il faut revoir toute la politique de la mobilité urbaine en rapport avec le développement durable. Le civisme est le maître mot de toute action à l'échelle locale.

Les élus n’ont pas conscience de leur grande responsabilité en tant que gestionnaires des villes. Sous d’autres cieux, il vous arrive un incident ou accident dus à toutes ces choses évoquées, leur responsabilité est engagée légalement, car il est de leur responsabilité d’avoir des infrastructures qui protègent les Citoyens, ce qui n’est pas le cas. J’espère qu’ils en prendront conscience avant qu’un drame n’arrive.

Effectivement c'est un phénomène très récurrent à Marrakech. C'est devenu très risqué de circuler sur les trottoirs de la villea C'est une ville où les motocycles n'ont aucun respect du code de la route et du stationnement. La 1ère ville touristique du Maroc mérite plus d'attention de la part des autorités.

Il est inconcevable et dangereux de laisser la ville de Marrakech dans un tel état, c'est une honte . Quand on pense que c'est la vitrine du Maroc tout est dit .saleté et ordures, anarchie sur les trottoirs qui par ailleurs sont dans un état lamentable,en soixantaine de vie à marrakech je n ai jamais vu d'engin pour le nettoyage des chaussées et trottoir comme c'est de coutume dans toutes les villes civilisées.mendicite insécurité,saleté tout y est. Nous avons besoin d'élus et responsable qui aiment cette ville et veulent en faire un modèle de réussite.pour ça il faut de l'autorité et de la rigueur. Sévir et toucher les portefeuilles des gens en imposant des contraventions à tous les contrevenants.arreter de commmercialiser des motos polluants .prenez exemple sur rabat et tanger.

La vie à Marrakech ne fait que se dégrignoter. Car, il est insupportable de circuler dans les rues et ruelles de la ville. Au lieux de gérer la mobilité'et la fluidité dans les artères de cette ville, les élus responsables ne fond que louer tout ce qui peut être loué, même s il s agît de formaliser l informel tel que, les rues, les territoires, les petits espaces verts qui étaient jadis verdoyants ne le sont plus......toutes les rues et ruelles ainsi que les rares parkings existants sont terrorisées et soumis à la loi des hors la loi( Mafia du ri3 et leur bataillons des gilets jaunes, qui ne font qinsulteru , terroriser, craier menacer les automobilistes au su et au vu de tout le monde ). Dans un climat qui vous fait semblant de vivre dans une écurie du souk hebdomadaire.

La ville de Marrakech devrait être une ville piétonne par excellence ! OR, même dans la place Jamaa El fna, les piétons sont terrorisés par les Motos ! … Les rues piétonnes n’existent pas à Marrakech … Merci

triste de voir se délabrements c'est ma ville de naissance en 1956 et Gueliz mon quartier-maîtres préféré autre fois js ms disait si je devient riches en France j'achète a Gueliz bon pas de regrets je suis pauvres et plus envie de m'installé dans se type de cartiers qui devient comme certains endroit de paris , la faute des citoyens indisciplinée et la mairie de marrakech police justice

l'anarchie de l'occupation des trottoirs au maroc est une catastrophe et les pouvoirs publics ne font absolument rien .... A quand une intervention au plus haut sommet de l'etat ... mais je n'y crois pas ! Ainsi va le Maroc

Cette situation dure depuis des années, mais il est grand temps pour que ça change !

A Casa les commerçants evahissent non seulement le trottroir mais aussi la chaussée. Les coiffeurs installent leur séche linge,les réparateurs d'appareils ménagers ne se gênent pas non plus. La rue est devenue une extension des r magasins Mais où donc est le caïd?????????

La mairesse est plus occupée à d'autres choses...

Où sont les caids et les mqadems. Que font ils ?

Marrakech est devenue sale sur tous les plans.Je me prépare pour aller à la campagne.

Et pour les petites ruelles dans l'ancienne medina les motos passent a 30km a l'heure et on as fais plusieurs réclamations mais rien de rien après fait pas s'étonner que un jour ou l'autre les touristes boycotteurent Marrakech , le tourisme faut donner envie

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