Marocains bloqués à l'étranger: une crise sans issue

Le hall de l'aéroport Mohammed V. 

Le hall de l'aéroport Mohammed V.  . DR

Revue de presseKiosque360. La fermeture des frontières, entraînée par l'apparition du variant Omicron, a provoqué une autre crise humanitaire: celle des Marocains bloqués à l'étranger. Cet article est une revue du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 01/12/2021 à 18h47

Les dégâts provoqués par la fermeture des frontières, suite à l'apparition du variant Omicron dans certains pays, sont innombrables. En effet, dès l’annonce de la suspension de tous les vols directs de passagers à destination du Royaume du Maroc, plusieurs Marocains se sont retrouvés bloqués dans d’autres contrées du monde.

Leur crise a été aggravée par le manque d’informations relatives à leur rapatriement ou la programmation des vols spéciaux, ainsi que par le refus des compagnies aériennes de modifier leurs billets. Dans le meilleur des cas, les services de ces compagnies aériennes leur proposent des remboursements, alors que les billets ont été réservés à des prix raisonnables. Pendant la journée de mercredi, plusieurs Marocains attendaient devant les guichets des aéroports dans l’espoir d’obtenir un changement de date pour leur vol, après les quinze jours de fermeture des frontières.

Mais, à tous les guichets, la seule réponse a été celle du remboursement, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 2 décembre. Sur les sites de ces compagnies aériennes, toutes les options ont été désactivées, hormis celle du remboursement. Pire encore, font remarquer les sources du quotidien, certaines compagnies n’ont proposé aucune formule, laissant leurs clients dans le suspense.

Par ailleurs, poursuit le quotidien, des vols spéciaux ont été organisés pour assurer le retour en France et en Espagne des personnes bloquées au Maroc. Ces vols, programmés entre le 1er et 6 décembre 2021, concernent les Français, les Espagnols et les binationaux bloqués au Maroc, tandis que les Marocains disposant uniquement d'une carte de séjour devront encore attendre leur tour pour rejoindre leur pays d’accueil, précisent les sources du quotidien sur la base d’un communiqué des ambassades d’Espagne et de France.

Cette situation a été mise à profit par les compagnies aériennes et les agences de voyages qui facturent les billets de retour à 400 euros, font remarquer les mêmes sources. La situation, ajoute enfin le quotidien, est encore plus compliquée pour les étudiants marocains en France et en Espagne qui étaient au Maroc pour une courte visite. En effet, la fermeture des frontières les a pris au dépourvu, alors qu’ils devaient rentrer pour passer les examens prévus du 10 au 21 décembre, avant les vacances de noël.

Par Mohamed Younsi
Le 01/12/2021 à 18h47