Les cafés et les restaurants en colère contre les communes

Un café.

Revue de presseLa Fédération des propriétaires de cafés et de restaurants tire la sonnette d’alarme, estimant que l’enchaînement de décisions prises par les communes menace des unités de fermeture. Cette revue de presse est tirée d’un article d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 07/12/2023 à 20h15

Les propriétaires de cafés et de restaurants montent au créneau. Ils dénoncent des décisions prises par des communes et des établissements publics qui menacent l’avenir d’un secteur déjà en crise. C’est en tout cas ce que l’on peut retenir de la toute dernière sortie de la Fédération nationale des propriétaires de cafés et de restaurants au Maroc, dont le bureau national vient de se réunir en urgence.

Dans son édition du vendredi 8 décembre, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que la situation du secteur, marquée par la hausse continue des fermetures, est la conséquence d’une série de décisions «exagérées» prises ces dernières années par les communes et certains établissements publics. La fédération juge que ces derniers ont profité d’un vide réglementaire pour imposer leurs décisions.

Comme le rapporte le journal, la Fédération dénonce aussi la concurrence déloyale des «cafés ambulants» que l’on retrouve désormais un peu partout. A ce sujet, la fédération s’interroge sur le silence observé par les autorités locales face à cette activité non autorisée, alors qu’elle a déjà saisi le ministère de l’Intérieur pour l’alerter.

Mais plus globalement, cette sortie se veut surtout une réponse à la multiplication des décisions prises par certains présidents de communes. Elle cite en exemple la dernière décision prise à la mairie de Casablanca pour autoriser les food-trucks, ainsi que le relèvement par la ville de Rabat des taxes sur l’exploitation temporaire de l’espace public, une hausse évaluée à 700% !

Citant, par ailleurs, l’exemple de la ville de Fès, où pas moins de 320 cafés et restaurants ont fait faillite sur les quatre derniers mois, la fédération tire la sonnette d’alarme quant à l’avenir de ce secteur, ainsi que celui des milliers d’emplois qu’il génère. Il en est de même pour les opérations de contrôle et de recouvrement enclenchées par la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) et qui se traduisent par l’imposition de pénalités dont le montant dépasse parfois la valeur même du fonds de commerce de l’unité concernée.

Par Fayza Senhaji
Le 07/12/2023 à 20h15