Légalisation du cannabis à usage thérapeutique: l’Agence du Nord part à la rencontre des acteurs locaux

Cannabis à usage médical. (Photo d'illustration)

Cannabis à usage médical. (Photo d'illustration) . DR

Pour impliquer les agriculteurs et les ONG locales dans le développement de la nouvelle filière de la culture du cannabis, l’Agence du Nord a lancé un cycle de rencontres dans la région où cette institution est en charge de l'exécution de projets de développement. Première étape: Al Hoceïma.

Le 26/03/2021 à 18h26

Hier, jeudi 25 mars, de premières réunions d'information et de débats ont été organisées à Al Hoceïma par des cadres de l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et provinces du Nord (APDN), plus communément connue sous l'appellation d'Agence du Nord, apprend Le360 de sources proches de cette institution étatique régionale. Celles-ci ont pour but de concevoir, avec les représentants de la société civile, des projets concrets de développement local qui pourront accompagner la légalisation du cannabis à visées thérapeutiques. 

Au cours de cette première rencontrre d'Al Hoceïma, les militants d'ONG locales ont affirmé que les projets menés jusqu'ici, ayant essentiellement trait aux infrastructures, ont eu très peu d’impact sur la population locale, aujourd’hui plus que jamais disposée à s’inscrire dans une dynamique de développement.

Cette première rencontre à Al Hoceïma s’inscrit dans le cadre d’une tournée de l’APDN visant à sensibiliser et informer autour de ce projet de loi, mais aussi à cerner les besoins et identifier les mesures d’accompagnement de ces régions, jusqu'ici inaccessibles. La dernière étude de l’Agence du Nord traitant du cannabis remonte à 2005.

Et pendant ce temps, dans la capitale, Rabat, le projet 13-21 traitant de «l’usage légal du chanvre indien», est actuellement discuté au Parlement. La loi en projet devrait libérer le potentiel de cette région, à travers la mise en œuvre de projets collaboratifs, permettant le rétablissement d’une confiance qui était impossible dans le contexte où la culture du cannabis était réprimée par la législation.

Par Ayoub Khattabi
Le 26/03/2021 à 18h26