Le Royaume connaît un répit attendu. Selon la Direction générale de la météorologie, les températures ont commencé à baisser depuis mardi dans le nord et le centre du territoire. Ce déclin thermique devrait se poursuivre progressivement tout au long de la semaine, alors que le Royaume reste sous l’influence d’un courant océanique ouest qui limitera l’intensité de la vague de chaleur exceptionnelle qui a frappé plusieurs régions, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ces 19, 20 et 21 août.
Durant les deux dernières semaines, correspondant à la période connue populairement sous le nom de Smaym (les jours de chaleur intense), le Royaume a été confronté à une canicule prolongée et sévère. Les zones centrales et méridionales, les plaines intérieures, et même certaines régions côtières ont été touchées par des températures largement supérieures à la normale.
Une comparaison entre les maxima enregistrés le 17 août et les moyennes climatiques de la seconde décade d’août révèle des écarts importants, allant de +3 à +13 °C. Les différences les plus marquées ont été observées dans les plaines intérieures et les reliefs du centre du territoire, où le thermomètre a souvent dépassé de manière spectaculaire les normales saisonnières, ajoute-t-on.
Même les villes côtières, habituellement tempérées grâce à l’effet modérateur de l’océan, ont connu des hausses notables. Casablanca, Safi ou encore Essaouira ont ainsi enregistré des températures supérieures de 5 à 8 °C à la moyenne, conséquence de l’affaiblissement de l’effet de la brise marine et de l’intrusion de l’air continental chaud jusqu’aux côtes.
Cette situation météorologique particulière est liée à la persistance du phénomène du sirocco, résultant du renforcement de l’anticyclone subtropical sur l’Afrique du Nord et de l’activité d’un minimum thermique saharien qui s’étend vers le Royaume, précise Al Ahdath Al Maghribia. Il en découle la montée de masses d’air chaud et sec provenant du cœur du Sahara, amplifiées localement sur les versants occidentaux du Haut Atlas et du Rif. À cela s’ajoute l’absence de couverture nuageuse, facteur aggravant la chaleur diurne.
Avec l’arrivée de ce courant océanique et la baisse progressive des températures, les habitants des régions touchées peuvent espérer un répit bienvenu, après deux semaines de conditions exceptionnellement difficiles.
La canicule qui touche actuellement le Royaume s’inscrit dans un phénomène climatique mondial sans précédent. En Europe, des records de température ont été battus, notamment en France, en Croatie et en Hongrie, où les températures ont dépassé les 40 °C, provoquant des incendies dévastateurs et des vagues de chaleur persistantes. En Espagne, plus de 382.000 hectares ont été ravagés par les flammes, tandis que la France a enregistré des températures jusqu’à 12 °C au-dessus des normales saisonnières.
Au-delà de l’Atlantique, le Canada et l’Irak ont également connu des températures record, avec des vagues de chaleur dépassant les 50 °C. Même les régions nordiques, telles que la Finlande et la Suède, ont observé des températures supérieures à 30 °C, affectant la faune et la santé publique.
Ces événements extrêmes soulignent l’urgence d’une action climatique mondiale coordonnée face à un réchauffement accéléré aux conséquences dramatiques.







