Le département de Doukkali retire du marché des médicaments cancérigènes

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Revue de presseKiosque360. Une circulaire "confidentielle" du ministère de la Santé exhorte les laboratoires pharmaceutiques et les distributeurs à retirer du marché des médicaments soupçonnés d'être cancérigènes.

Le 25/09/2019 à 09h11

La Direction du médicament et de la pharmacie au sein du ministère de la Santé décide de retirer du marché les médicaments contenant une substance active appelée Ranitinide, généralement utilisés pour soigner des maux d’estomac et des problèmes gastriques.

Dans son édition du mercredi 25 septembre, Al Akhbar écrit que c’est via une circulaire «confidentielle» que le département en a informé les laboratoires pharmaceutiques et les distributeurs, les médicaments en question étant soupçonnés de contenir des produits cancérigènes. Le document, daté selon le quotidien du 18 septembre courant, a demandé à l’ensemble des laboratoires opérant au Maroc de retirer ces médicaments du marché, après que des études ont démontré aux Etats-Unis qu’une des molécules contenues dans ces médicaments peut avoir un effet cancérigène sur les humains.

D’ailleurs, le journal fait remarquer que cette décision du ministère intervient après une alerte de l’Organisation mondiale de la santé qui a poussé plusieurs pays à retirer l’ensemble des médicaments contenant la Ranitide de leurs marchés. Cette alerte restera en vigueur jusqu’à ce que d’autres analyses soient menées par plusieurs laboratoires au niveau international.

Si cette initiative de la Direction des médicaments et de la pharmacie est compréhensible, les sources d’Al Akhbar s’étonnent de la discrétion qui entoure cette interdiction qui s’est faite en catimini. Surtout, ces sources s’interrogent pourquoi l’opinion publique, ni d’ailleurs les pharmaciens qui sont en contact direct avec eux, n’en ont pas été informés.

De même, ajoute le journal, la tutelle a pris une initiative dangereuse, dans le sens où elle a appelé les laboratoires pharmaceutiques à effectuer eux-mêmes des analyses complémentaires sur ces médicaments, avec le risque de conflit d’intérêt que cela peut représenter. Ceci est d’autant plus incompréhensible que pour l’autorisation de la vente de nouveaux médicaments sur le marché, c’est bien le laboratoire national de contrôle des médicaments qui s’occupe des analyses nécessaires alors que dans le cas de la découverte de problèmes comme celui révélé aujourd’huin c’est aux producteurs qui les effectuent !

Par Ismail El Fassi
Le 25/09/2019 à 09h11