La Banque africaine de développement (BAD) décerne une très bonne note à la généralisation de la couverture médicale obligatoire au Maroc, indique L’Économiste de ce jeudi 20 juin, citant le dernier rapport d’évaluation du programme de généralisation de la couverture sociale de l’institution panafricaine, qui fait suite à une mission effectuée dans le Royaume en mars dernier.
«La BAD affirme qu’avec la généralisation de l’AMO-Tadamon, le nombre de bénéficiaires de l’AMO à la CNSS a significativement augmenté. Il est passé de 7,8 millions de personnes immatriculées à la CNSS (assurés principaux et leurs ayants droit) à 23,2 millions de personnes au bout de deux années», écrit le quotidien.
Le nombre de dossiers de remboursement déposés quotidiennement à la CNSS n’a eu de cesse de s’accroître, passant de 22.000 en décembre 2020 à plus de 60.600 dossiers en 2023.
«La capacité de traitement et de liquidation des dossiers AMO a été optimisée en vue de maintenir une qualité de service irréprochable et un délai de remboursement raisonnable. Le réseau a été étendu, mais il demeure relativement limité (avec 170 agences) et ne permet pas encore de couvrir l’ensemble du territoire national», indique L’Économiste.
Une situation qui prévaut en particulier dans les zones rurales les plus enclavées, d’où sont issus certains des bénéficiaires de l’AMO-Tadamon et des Travailleurs non-salariés (TNS), désormais intégrés à ce programme.
Un partenariat avec des réseaux de proximité a même été conclu, permettant de recenser plus de 2.000 points de proximité sur tout le territoire national, points où les assurés peuvent déposer, en toute sécurité, leur(s) dossier(s) de remboursement.
Une plateforme d’échange électronique permettant d’identifier les clients, de tracer les dossiers en temps réel et de les acheminer dans les entités de traitement où le dossier sera liquidé, a, de même, été instaurée.
Le pôle AMO a aussi été renforcé, avec un plan de recrutement de 300 ressources supplémentaires et la mise en place d’un «centre d’opération back-office externe».
Un travail est actuellement assuré avec les CHU et les hôpitaux pour assurer une interopérabilité entre les systèmes d’information et les bases de données, ce qui permet désormais aux patients bénéficiaires de l’AMO-Tadamon de profiter directement de droits à partir des hôpitaux.
«La facturation des prestations se fait par un échange de données entre l’hôpital public et la CNSS», indique le quotidien.