La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat, chargée des crimes financiers, a condamné, lundi, l’ancien président de la Commune Sidi Taibi, dans la province de Kénitra, à une peine de réclusion criminelle d’une année de prison ferme, assortie d’une compensation financière d’environ 800.000 dirhams à la commune, en plus d’une amende.
«Le mis en cause était poursuivi en état de détention, en compagnie de neuf autres fonctionnaires, notamment pour détournement de fonds publics destinés au paiement des salaires des travailleurs occasionnels, sur la base d’une plainte déposée par seize membres de la même commune», rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 16 octobre. D’après les sources du quotidien, la même juridiction a condamné le responsable des ressources humaines de la commune Sidi Taibi et le contrôleur des travailleurs occasionnels à une peine d’une année de prison avec sursis.
L’affaire des dysfonctionnements ayant émaillé la gestion de la Commune Sidi Taibi comprend également d’autres dossiers qui sont déjà introduits dans le circuit judiciaire. Ainsi, indique Assabah, «après cette condamnation par la justice chargée des crimes financiers, l’ancien président de la commune du parti de l’Union marocaine pour la démocratie (UMD) se retrouvera dans le box des accusés de la même juridiction, à Rabat, pour la mauvaise gestion du programme de restructuration Sidi Taibi».
Il est poursuivi, dans cette affaire, en compagnie de 24 autres accusés, dont un agent d’autorité, exerçant aujourd’hui à Marrakech, et deux fonctionnaires au service de l’Habitat et de la politique de la ville et des affaires rurales à la préfecture de Kénitra.
Le président est notamment accusé, dans cette affaire, d’avoir octroyé des privilèges et des services sur la base de critères tribaux et ethniques, de même qu’i est accusé de manœuvres en vue de servir son fief électoral, indiquent les mêmes sources.
Dans le même sillage, poursuit Assabah, «le fichier des travailleurs occasionnels était également géré par le président sur la base des critères de népotisme, puisqu’il versait à ses proches un salaire de 6.000 dirhams sans qu’ils n’aient à s’acquitter d’aucune tâche dans les travaux de la commune».
Autant dire qu’au fur et à mesure que les enquêtes avancent, la liste des chefs d’accusations retenus contre le président s’allonge.







