Une circulaire émanant de Hicham Al Balaoui, Président du Ministère public, a été diffusée à l’attention des procureurs généraux du Roi et des procureurs du Roi.
Ce document les exhorte à poursuivre la rationalisation de la détention préventive, tout en consolidant les progrès accomplis en la matière.
La note met en avant l’impératif d’une gestion “empreinte d’humanité” des dossiers judiciaires, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 10 juillet.
Le Procureur général du Roi près la Cour de Cassation y rappelle que la détention préventive ne doit être envisagée qu’en ultime recours, uniquement lorsque la protection des individus et de la société l’exige.
Les données statistiques des années précédentes révèlent, en effet, une augmentation significative des personnes incarcérées dans l’attente de leur jugement durant les périodes estivales, en raison d’une recrudescence de la criminalité.
Par ailleurs, les vacances judiciaires complexifient la gestion des ressources humaines, conduisant parfois à une hausse des placements en détention provisoire.
Face à ces défis, la circulaire préconise une mobilisation proactive et une coordination renforcée avec la présidence du tribunal, afin d’éviter l’engorgement des dossiers et d’en assurer un traitement dans des délais raisonnables.
L’objectif est de concilier les impératifs de sécurité et d’ordre public avec le respect des libertés individuelles, garanties par la Constitution.
Le Ministère public attache une importance particulière à cette rationalisation, étroitement liée au droit à la liberté.
Le haut magistrat souligne que la collaboration efficace entre les commissions régionales et locales, chargées du suivi de la détention préventive, a permis d’améliorer sensiblement les indicateurs de performance.
Dans certaines périodes, cette synergie a même entraîné une réduction de 30% du taux de détention provisoire par rapport à la population carcérale globale, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Pour préserver ces acquis, le procureur général du Roi insiste sur la nécessité d’une vigilance accrue dans le traitement des dossiers des prévenus, en veillant à ce qu’ils soient inscrits à la plus prochaine audience, conformément aux termes de la loi.
Il appelle également à une étroite coordination avec les premiers présidents et présidents des tribunaux, afin d’accélérer les procédures.
Enfin, il encourage le recours aux solutions alternatives et à la justice réparatrice, dans le but de limiter le recours systématique à la détention préventive.
