Gouvernance: les «victimes» des attributions du marché Assalihine de Salé haussent le ton

Souk Assalihine à Salé.

Souk Assalihine à Salé.

Une partie des commerçants du souk Assalihine à Salé, mécontents de la répartition des locaux, envisagent d’organiser des manifestations pour faire valoir leurs revendications. Cette revue de presse est tirée d’un article d’Al Akhbar.

Le 16/01/2025 à 21h56

Des commerçants du Souk Assalihine à Salé montent au créneau. Ils menacent de s’enfermer dans une cage en fer et d’entamer une grève de la faim. En cause: ils s’estiment lésés par la répartition des commerces au sein de ce marché.

Al Akhbar, qui se fait écho de ces menaces dans son édition du vendredi 17 janvier, explique que les commerçants protestataires dénoncent une «injustice et du mépris» qu’ils auraient subis de la part des autorités locales lors du recensement, puis de la distribution des commerces dans le souk Assalihine. Ce dernier avait été inauguré au profit des commerçants de la région pour remplacer des marchés informels. Les manifestants demandent donc aux autorités compétentes d’intervenir et de mener une enquête.

Dans le même temps, Al Akhbar nous apprend que la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a transmis le dossier au procureur général près la Cour d’appel de Rabat, après avoir achevé son enquête. Elle a, dans ce sens, interrogé les 27 personnes qui se considèrent comme lésées, ainsi que le président de l’Association des commerçants et les responsables des métiers au sein du marché.

La brigade a ainsi entendu plusieurs plaignants qui accusent l’association et un membre des autorités locales de les avoir privés d’un commerce, alors qu’ils en ont attribués à des «intrus» sans lien avec le marché et sans justification légale.

Toujours selon le quotidien, le rapport de la BNPJ inclut les procès-verbaux d’audition du président de l’Association des commerçants, ainsi que de deux membres représentant ces derniers. La même source ajoute qu’il était prévu que les investigations s’étendent à des responsables de la préfecture de Salé. Des commerçants exclus ont en effet évoqué l’existence de «courtiers et d’intermédiaires» qui seraient intervenus auprès des autorités locales pour créer des commerces supplémentaires vendus à des prix variant entre 160.000 et 250.000 dirhams.

Selon des commerçants, les questions de la brigade nationale se sont concentrées sur les plaintes déposées contre un responsable des autorités locales ayant été muté, contre certains auxiliaires d’autorité et deux représentants des commerçants, dont le rôle dans cette affaire est pointé du doigt.

Par Fayza Senhaji
Le 16/01/2025 à 21h56