La commission ministérielle poursuit son marathon pour réviser le si controversé statut unifié des enseignants de l’Éducation nationale. Cette revendication des coordinations nationales de l’enseignement a ressurgi au lendemain de l’accord du 10 décembre qui s’est achevé, entre autres, sur une augmentation des salaires des enseignant de 1.500 dirhams sur deux ans. Une hausse applaudie donc par les syndicats, mais minimisée par les «Tansikiyate», qui ont poursuivi leur mouvement de grève et continué à faire pression pour que le statut unifié soit tout simplement retiré.
Les réunions se succèdent donc au siège du ministère de l’Éducation nationale avec les représentants des quatre syndicats de l’enseignement les plus représentatifs, affiliés à l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et la Fédération démocratique du travail (FDT).
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Le dernier round en date, tenu ce lundi 18 décembre, s’est conclu sur plusieurs décisions. D’abord, le statut unifié ne sera ni annulé ni remplacé, mais plutôt modifié pour, entre autres, rattacher les enseignants des Académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF) au système de la fonction publique, ce qui leur donnera le statut de fonctionnaires à part entière. Il s’agit là de l’une des principales revendications des enseignants dits «contractuels», qui avaient été intégrés précédemment dans lesdites AREF. Et ce n’est pas tout. Au sein de l’organigramme du ministère, les enseignants «ex-contractuels» du secondaire, qui avaient rejoint l’école publique en 2016, seront intégrés dans la rubrique «enseignants qualifiés de l’enseignement secondaire».
Lors de cette réunion, d’autres revendications des enseignants grévistes ont été satisfaites. Il a été ainsi décidé de formuler de manière plus précise les missions des enseignants, pour les limiter «à l’enseignement, l’éducation, l’évaluation et la participation aux examens», de fixer le nombre d’heures de travail des cadres d’appui pédagogique, et de rester sur le nombre et le contenu des heures de soutien éducatif et social en vigueur actuellement.
Un nouveau statut pour les enseignants devrait être finalisé dans un délai d’une semaine au maximum, comme cela a été préconisé durant cette réunion. Pour arriver à en définir le contenu final, une autre rencontre est prévue demain mardi 19 décembre.