Enseignement: les propositions du gouvernement pour mettre fin à la crise

Marche nationale des enseignants du public le mardi 7 novembre 2023 à Rabat.

A ce jour, on ne sait pas encore si les enseignants vont finalement mettre fin à leur grève. Tout dépend de l’issue des dernières réunions entre le gouvernement d’un côté et la FNE-option démocratique et les coordinations de l’autre. Une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 17/12/2023 à 20h45

Les élèves vont-ils enfin regagner leurs classes et reprendre normalement leurs études? Tout porte à croire que oui et qu’à partir de ce lundi, les enseignants vont mettre fin à leur mouvement de grève. En tout cas, c’est ce qu’affirme le quotidien Al Akhbar dans son édition du lundi 18 décembre.

Le gouvernement a, en effet, promis, rapporte le quotidien, de retirer définitivement le nouveau statut unifié, restituer les montants prélevés sur les salaires des grévistes et créer de nouveaux postes budgétaires.

Malgré cela, poursuit Al Akhbar, rien n’est encore tranché. Il est tout à fait possible que l’on soit à nouveau devant à une nouvelle escalade après une semaine de trêve. Une semaine durant laquelle le gouvernement a reçu les coordinations des enseignants (tansikiyate) et durant laquelle le dialogue a été ouvert avec la fédération nationale de l’enseignement (FNE-Tendance démiocratique) et les coordinations des enseignants.

Ce qui fait craindre, relève le quotidien, un enlisement de la situation, c’est l’annulation de la dernière réunion entre les deux parties parce que les coordinations ont refusé d’y participer. Il semble, que ces dernières ne sont pas toutes sur la même longueur d’onde et qu’elles ne sont pas, non plus, d’accord en tout avec la FNE-tendance démocratique. Un syndicat, rappelons-le, d’extrême gauche qui a fait scission avec l’UMT il y a quelques années et qui n’est représenté que dans l’Éducation nationale.

Bref, selon Al Akhbar, ce sont les conclusions de la réunion entre le gouvernement et les coordinations qui vont décider si l’école va reprendre normalement ou non la semaine prochaine. Pour l’heure, croit savoir le quotidien, le gouvernement serait d’accord pour le retrait du statut unifié, et l’adoption d’un nouveau statut à compter de ce 18 décembre.

L’Exécutif serait également d’accord pour restituer les retenues sur les salaires des grévistes à condition que ces derniers reprennent le travail. Et si cette condition n’est pas satisfaite, il sera procédé, de nouveau, à la coupe sur les salaires des grévistes à partir de ce lundi.

Les deux parties se seraient également mises d’accord pour intégrer tous les anciens enseignants contractuels dans la fonction publique, avec tous les avantages que cela implique. Ce qui revient à créer d’un seul coup pas moins de 140.000 postes budgétaires.

Les deux parties vont continuer à se réunir au cours de la semaine prochaine pour régler les problèmes qui concernent certaines catégories et qui n’ont pas encore été résolus.

Selon l’accord entre le gouvernement et la FNE-Tendance démocratique, il a été également décidé de faire bénéficier tous les fonctionnaires du nouveau grade qui vient d’être instauré. Il a été également question d’un accord sur l’indemnité d’éloignement, le règlement du dossier des fonctionnaires ayant obtenu leur doctorat entre-temps, mais pour ce qui est de l’augmentation générale des salaires, le gouvernement a précisé que la situation des finances de l’État ne permet pas d’aller au-delà des 1500 dirhams sur lesquels il s’est déjà engagé.

Le syndicat avait exigé, rappelle le quotidien, une augmentation générale de 3.000 dirhams pour tous les enseignants, le retrait définitif de l’actuel statut unifié et l’intégration pure et simple de l’enseignement des enseignants contractuels dans la fonction publique.

Par Amyne Asemlal
Le 17/12/2023 à 20h45