Éducation nationale: Chakib Benmoussa lie le règlement des dossiers en suspens à la fin immédiate de la grève

Youssef Allakouch, secrétaire général de la Fédération autonome de l’enseignement.

Le 17/12/2023 à 18h44

VidéoLe ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa est monté au créneau en exigeant la fin immédiate de la grève des enseignants afin de pouvoir poursuivre le dialogue en vue du règlement des dossiers catégoriels en suspens. Aux dernières nouvelles, la tendance semble se diriger vers un compromis pour une fin de la grève. Les explications.

De sources syndicales, on indique que Chakib Benmoussa a poursuivi tout le long de ce week-end les discussions avec les syndicats les plus représentatifs (UMT, CDT, UGTM, FDT), ainsi qu’avec la Fédération nationale de l’enseignement (FNE), une entité syndicale qui regroupe une partie des 23 coordinations.

«C’est la première fois que la FNE et une partie des coordinations rejoignent la table des négociations qu’a présidée Chakib Benmoussa», a indiqué dans une déclaration pour Le360 Youssef Allakouch, secrétaire général de la Fédération autonome de l’enseignement affiliée à l’Union générale des travailleurs du Maroc.

Quant à savoir pour quoi une part des enseignants poursuit la grève en dépit de l’accord du 10 décembre, dans lequel l’État a consenti un important effort pour augmenter de 1.500 dirhams le salaire net des enseignants, le représentant syndical explique que les contestataires réclament en priorité «l’annulation» et «non pas le gel» du statut personnel unifié. Ils veulent en outre l’élaborer conjointement, point par point, avec le ministère de l’Éducation nationale.

Selon Youssef Allakouch, Chakib Benmoussa a plaidé pour la fin de la grève, une condition sine qua non selon lui pour pouvoir poursuivre les négociations sur les divers points litigieux.

La position du gouvernement est claire. Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a rappelé que l’État a consenti un grand effort pour augmenter les salaires mensuels nets des enseignants, en soulignant que l’État «ne peut donner davantage de moyens financiers qu’il en possède».

Aux dernières nouvelles, les différentes parties (syndicats, dont la FEN et des coordinations) sont sur le point de trouver un compromis pour mettre fin à la grève. Contacté dimanche par Le360, le président de l’Observatoire national de l’éducation et de la formation (ONEF), Mohammed Derouiche s’est déclaré «optimiste quant à la reprise des cours à partir de lundi».

Par Mohamed Chakir Alaoui et Fahd Rajil
Le 17/12/2023 à 18h44