Corruption et immigration clandestine: arrestation de 7 éléments des Forces auxiliaires dans la région de Nador

La gendarmerie a arrêté de 7 éléments des Forces auxiliaires dans la région de Nador pour corruption crimes liés à l’immigration illégale.. DR

Revue de presseDes informations parvenues aux autorités judiciaires, et faisant état de «facilités» accordées aux candidats de l’immigration clandestine à partir des côtes de la commune de Had Bni Chiker, relevant de Nador, ont fait tomber un certain nombre d’éléments des Forces auxiliaires. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 13/02/2024 à 21h37

Le juge d’instruction en charge des crimes financiers près la Cour d’Appel de Fès a ordonné, en fin de semaine dernière, le placement en détention préventive de 3 éléments des Forces auxiliaires, dont l’un porte le grade d’adjudant. Ils ont été incarcérés à la prison locale de Ras-El-Mâa, sise dans la banlieue de Fès, pour les besoins de l’enquête à laquelle ils sont soumis pour présomption de corruption et crimes liés à l’immigration illégale. Quatre autres éléments des Forces auxiliaires sont poursuivis dans la même affaire en état de liberté conditionnée par des garanties juridiques.

Selon le quotidien Assabah, qui relate cette affaire dans son édition du mercredi 14 février, les 7 mokhaznis ont été déférés auprès du procureur général de la Cour d’appel de Fès par les autorités du centre judiciaire de Nador, et que l’adjudant en état d’arrestation était le chef de l’unité des Forces auxiliaires de la commune côtière de Had Bni Chiker, relevant de Nador. Son adjoint est également en détention.

Ils auraient été pris en flagrant délit, par le chef du centre judiciaire de Nador qui a constaté sur place que les prévenus facilitaient ouvertement l’embarquement de clandestins à destination de l’Europe à partir de la commune de Bni Chiker. Il a saisi sur l’un des Mokhaznis la somme de 40.000 dirhams caché dans sa voiture personnelle, et ce dernier a immédiatement reconnu que cet argent provenait des revenus tirés des facilités accordées aux candidats à l’immigration clandestine, avant de préciser que le chef de l’unité locale et son adjoint, qui sont chargés de la sécurité, sont directement impliqués dans des actes de corruption qui leur rapportaient très gros.

C’est grâce aux aveux de ce Mokhazni que la gendarmerie a arrêté l’adjudant des forces auxiliaires et son adjoint, et ce dernier a fini par reconnaitre, lors de son interrogatoire, être en relation avec des réseaux de passeurs d’immigrés clandestins. Lors d’une perquisition effectuée chez lui, une somme de 250.000 dirhams a été trouvée. Accablée par les témoignages à charge du Mokhazni et de son adjoint, l’adjudant, principal accusé, a fini à son tour par craquer.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 13/02/2024 à 21h37