Comment des mères célibataires marocaines vendent leurs bébés en Europe

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Revue de presseKiosque360. Le phénomène de trafic de bébés marocains, dans les deux présides occupés de Sebta et Melilla et en France, a pris de l’ampleur. Les ONG dénoncent et appellent les autorités compétentes à agir vigoureusement.

Le 05/02/2020 à 18h24

Des bébés à vendre. Le prix oscille autour de 70.000 dirhams. Les réseaux de trafic de bébés ciblent ainsi les mères célibataires marocaines qui désirent à «tout prix» éviter le scandale. Les bébés sont ensuite revendus à des familles européennes, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 6 février. Ces réseaux opèrent dans les deux présides occupés de Sebta et Mililla et en France. L’ampleur du phénomène a poussé des organisations de défense des droits humains à monter au créneau pour mettre en garde contre la multiplication de ces réseaux de trafic de bébés.

Ces réseaux escroquent des mères célibataires marocaines qui cèdent leurs nourrissons contre une somme de 70.000 dirhams. D’ailleurs, affirment les sources du quotidien, les autorités compétentes espagnoles auraient repéré des mères célibataires marocaines voyageant en Espagne et en France afin de se débarrasser de leurs enfants pour éviter le scandale au Maroc. Dans ce sillage, poursuit le quotidien en s’appuyant sur les résultats d’une étude, 31 Espagnols étaient impliqués dans le trafic de bébés. Ce trafic s’effectuait avec la complicité de certains médecins, infirmiers et responsables de cliniques et d'hôpitaux espagnols. Ainsi, la société civile et les ONG de défense des droits de l’enfant demandent aux autorités des deux présides occupés d’agir vigoureusement contre ce fléau, sachant que le Maroc a ratifié, en 2000, le protocole relatif à la convention internationale des droits de l’enfant.

Par ailleurs, rappelle le quotidien, la plus scandaleuse affaire de trafic de bébés est celle de la vente de 25.000 bébés marocains à des familles européennes. Le cerveau de ce réseau était une femme rabbin à la retraite installée dans le préside occupé de Mililla. Cette affaire avait mobilisé les associations de défense des droits de l’enfant qui étaient montées au créneau pour attirer l’attention sur l’ampleur de ce phénomène, demandant aux Etats d’agir en vue de protéger les enfants et de leur garantir, notamment, le droit d’être protégé contre toutes les formes de discrimination, le droit d’avoir un refuge, d’être secouru, et d’avoir des conditions de vie décentes.

Par Mohamed Younsi
Le 05/02/2020 à 18h24