Casablanca: revivez en images les moments forts de la célébration de Roch Hachana, nouvel an juif

Les membres et les jeunes de Marocains Pluriels et de Salam Lekoulam ont rompu le jeûne de Guedalia, lundi 18 septembre, à la synagogue Névé Shalom avec les Marocains de confession juive.

Le 19/09/2023 à 19h04

VidéoCasablanca a revécu hier, lundi 18 septembre 2023, des moments de profonde communion lors de la célébration de Roch Hachana, le nouvel an juif, à la synagogue Névé Shalom. Les associations Marocains Pluriels et Salam Lekoulam ont été au rendez-vous. Entre traditions et messages d’unité, l’événement fut chargé d’émotions et de symboles.

Dans un Maroc encore en deuil, secoué par le séisme survenu le 8 septembre, les membres des associations Marocains Pluriels et Salam Lekoulam se sont unis hier avec les Marocains de confession juive, pour honorer Roch Hachana, le nouvel an du calendrier hébraïque qui a lieu cette année le vendredi 15 septembre.

À 19h30, l’heure était déjà au recueillement, et à la solidarité, à la synagogue Névé Shalom de Casablanca. La communauté juive au Maroc s’est réunie pour rompre le jeûne de Guédalia, trois jours après la célébration de Roch Hachana. Au cœur de ce lieu saint, une atmosphère empreinte d’émotion et de fraternité enveloppait chaque individu. Des paniers de mets traditionnels (kouffa), symbolisant les vœux de bonne année, étaient généreusement offerts aux personnes présentes par les membres de l’association Marocains Pluriels et Salam Lekoulam.

Approché par Le360, Ahmed Ghayet, président de Marocains Pluriels, a exprimé l’importance du vivre-ensemble et la symbolique forte de cet événement en ces temps difficiles. Cette notion d’unité était également mise en avant par Katia Bitton, co-présidente de Salam Lekoulam, qui soulignait la valeur, «le courage et la solidarité du peuple marocain, un ADN de tolérance et de pluralité qui transcende les religions et les origines».

Marissa Scott, la consule générale des États-Unis à Casablanca, a signalé, de son côté, que «cette convergence de communautés différentes, sous un même toit, était un témoignage vivant de la coexistence harmonieuse et de la solidarité profondément enracinées dans la société marocaine». Dans ses mots, elle a évoqué un véritable «modèle de fraternité», où chaque groupe religieux non seulement coexiste pacifiquement, mais célèbre activement la richesse et la diversité de l’autre.

Les paroles du rabbin Jacky Sebag ont trouvé un écho particulier au cœur de cet événement. Expliquant la raison du jeûne de Guédalia, il a rappelé «l’importance de tirer des leçons du passé et de se tourner vers Dieu». Un message de foi et de repentance, et une invitation à la réflexion profonde en ce début de nouvelle année. Il a également relevé l’attachement profond et la solidarité de la communauté juive avec le peuple marocain, exprimant ses condoléances et son soutien aux familles affectées par le séisme survenu le 8 septembre.

Aalya Ghouli, co-présidente de Salam Lekoulam, et Seynabou Dial, ambassadrice du Sénégal au Maroc, ont elles aussi mis en avant l’unité et la solidarité manifestées lors de cette période de douleur, prouvant la résilience et la force du Maroc, uni sous la bannière de la fraternité et du respect mutuel.

Alors que le soleil se couchait, marquant la fin du jeûne, une lumière nouvelle semblait naître dans les cœurs de chacun, une lumière portée par l’unité et l’espérance, renforcée par des liens fraternels inébranlables. Un moment de grâce et de partage. C’est le visage d’un Maroc tolérant, uni et solidaire, qui, même dans l’épreuve, sait montrer un visage empreint d’humanité et de fraternité.

Par Hajar Kharroubi et Saïd Bouchrite
Le 19/09/2023 à 19h04