Casablanca: elle demande le divorce, il la défigure

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Revue de presseKiosque360. N’ayant pas digéré la demande de divorce que son épouse ait déposée auprès du Tribunal de la famille, le mari l'a défigurée à l’arme blanche, dans le quartier populaire de Ben M’Sik à Casablanca.

Le 10/09/2015 à 22h29

La victime est âgée de 22 ans et travaille comme aide-soignante dans une clinique privée. Elle avait déposé plainte, à travers son avocat, contre son mari, âgé de 44 ans. Ce dernier obligeait sa compagne à pratiquer des actes sexuels pervers avec lui, selon le quotidien arabophone Assabah, qui rapporte les faits dans son numéro de ce vendredi 10 septembre. Lorsqu’elle refusait, la sentence était souvent lourde : agressions physiques, coups et blessures.

Selon des sources citées par le quotidien, l’époux menaçait sa victime de représailles si elle continuait à décliner ses propositions. «Il est allé jusqu’à la menacer de kidnapper sa fille», rapporte le journal. Ce qui l’a poussée à quitter le domicile conjugal avec sa fille pour vivre avec sa famille dans le village Jamaa. Si la victime a pris au sérieux les menaces de son mari, c’est à cause des antécédents de celui-ci de consommation de drogues et de psychotropes.

L’époux n’était pas au courant de la décision de sa femme, ni de la démarche qu’elle a entreprise auprès du tribunal. C’est pourquoi, la convocation que lui a remise l’huissier de justice l’a mis hors de lui. Les sources du journal affirment qu’à la sortie du domicile de ses parents, la victime a été prise en filature, mardi 8 septembre, par son époux jusqu’à un endroit peu fréquenté. Il l’a alors interceptée et l’a couverte d’insultes.

«Intrigués par ces faits, des passants ont essayé d’intervenir, pensant qu’il s’agissait d’un voleur qui essayait d’agresser la jeune femme, avant de se retirer de peur d’interférer dans une histoire de couple», rapporte Assabah. C’est alors que le mari a sorti une arme blanche et a asséné plusieurs coups au visage de son épouse, avant de prendre la fuite.

La victime s’est vu délivrer un certificat médical d’incapacité temporaire de 45 jours. La plainte de la victime a été déposée au 23ème arrondissement. Son dossier est suivi par plusieurs associations.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 10/09/2015 à 22h29