Après Rabat, arrestation d’une fausse avocate à Casablanca

Une femme, qui se faisait passer pour une avocate, vient d'être interpellée à Casablanca.. DR

Revue du webUne femme, qui se faisait passer pour une avocate, vient d’être interpellée à Casablanca. Elle avait déjà plaidé dans plusieurs affaires, dont certaines relevant du pénal. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 07/03/2023 à 18h46

On vous parlait il y a quelques jours de l’arrestation à Rabat d’un homme qui se faisait passer pour un avocat et qui avait même réussi à gagner des procès, dont certains contre les services de l’État. Aujourd’hui, c’est à Casablanca qu’une affaire semblable vient d’éclater, avec l’interpellation d’une fausse avocate qui avait déjà plaidé dans plusieurs affaires.

C’est Assabah qui révèle les détails de cette affaire dans son numéro du mercredi 8 mars, expliquant que l’usurpatrice vient d’être présentée à la Brigade de la police judiciaire dans le cadre d’une affaire suivie par la procureure du roi près le tribunal de première instance de Casablanca.

En fait, tout est parti d’une discussion entre l’usurpatrice et un avocat stagiaire qu’elle a croisé au greffe du tribunal et à qui elle s’est présentée comme étant une avocate inscrite au barreau de Rabat. L’échange entre les deux personnes a mis la puce à l’oreille de l’avocat stagiaire qui a douté que la personne devant lui était bien une avocate, et a décidé d’en informer un de ses collègues au sein de l’Ordre des avocats. Ce dernier n’a pas tardé à en informer le parquet qui a ordonné la présentation de cette personne à la procureure pour s’assurer de son identité.

Dans un premier temps, ajoute le quotidien, la fausse-avocate a tenté de nier les faits et assurait qu’elle était bien une robe noire. Mais elle a rapidement été gênée par certaines questions qui lui ont été posées et auxquelles elle n’a pas su répondre. C’est à partir de là qu’elle a décidé de changer d’approche en reconnaissant les faits et en sollicitant la clémence, assurant qu’elle n’allait plus récidiver. Elle a été mise en garde à vue et une enquête a été ouverte.

En attendant que celle-ci aboutisse, Assabah précise que la fausse-avocate était bien connue dans les tribunaux de Casablanca, tant elle s’y rendait régulièrement. Pour beaucoup, il ne faisait aucun doute qu’elle était bien une avocate, vu qu’elle avait déjà plaidé dans plusieurs affaires, dont certaines relevant du pénal. Elle avait même pour habitude de participer à des sessions de formations dédiées aux avocats. Mais son jeu a finalement été révélé au grand jour, et elle risque désormais une lourde peine au regard de la gravité des faits qui lui sont reprochés, à savoir l’usurpation d’une profession régie par la loi.

Par Fayza Senhaji
Le 07/03/2023 à 18h46