La flambée des prix se poursuit malgré les mesures prises et les annonces faites. C’est le quotidien Assabah qui rapporte cette situation dans son édition du mardi 17 décembre. Alors que les viandes rouges continuent d’être vendues autour de 120 dirhams le kilogramme, le prix du poulet connaît également une hausse significative, atteignant 26 dirhams le kilogramme. Vendeurs et consommateurs pointent du doigt la tutelle –le ministère de l’Agriculture– ainsi que le gouvernement, incapables de maîtriser l’évolution des prix.
Sont également tenus pour responsables les propriétaires des grandes fermes, qui imposent désormais leurs conditions, tandis que les petits opérateurs se retirent progressivement de cette activité, faute de rentabilité et de soutien de l’État.
Les sardines ne sont pas épargnées par cette flambée. Leur prix est actuellement de 20 dirhams le kilogramme, après avoir atteint 30 dirhams il y a peu. Cette hausse est attribuée aux aléas météorologiques, à la baisse du rendement de la pêche et à la diminution des stocks.
Il est à rappeler que les débarquements de la pêche côtière et artisanale au port de Safi –l’un des principaux pourvoyeurs du marché en sardines– ont enregistré une baisse de 15% au cours des onze premiers mois de l’année en cours, atteignant 46.308 tonnes contre 54.761 tonnes à la même période un an auparavant, selon l’Office National des Pêches (ONP).
La valeur marchande de ces produits a, quant à elle, augmenté de 5% à fin novembre dernier, s’élevant à 291,5 millions de dirhams, contre 277,7 millions de dirhams à la même période en 2023, précise l’ONP dans son dernier rapport sur les statistiques de la pêche côtière et artisanale au Maroc.
À l’échelle nationale, les produits issus de la pêche côtière et artisanale ont enregistré, en valeur, une hausse de 6%, atteignant près de 10 milliards de dirhams au cours des onze premiers mois de 2024.
En revanche, le poids total de ces produits s’est établi à 1.233.568 tonnes, en baisse de 1% par rapport à fin novembre 2023.