«Le panicum est l’avenir des cultures fourragères au Maroc», estime Ryad Ouahtita, expert agricole. Et pour cause: le Panicum maximum ou «herbe de Guinée» est une plante fourragère résiliente, peu exigente en eau et à productivité élevée.
Pour Ouahtita, le panicum «peut être utilisé comme une alternative aux fourrages verts conventionnels, comme la luzerne». En effet, contrairement à cette dernière, qui doit être irriguée chaque jour, «le panicum peut n’être irrigué que trois fois par semaine», explique l'expert, soulignant que cette plante «résiste à la sécheresse et à la rareté des précipitations».
Et d'ajouter: «Le panicum est beaucoup plus riche en protéines que la luzerne. Il contient un taux de protéine d’environ 24%.»
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Toujours selon Ouahtita, outre une consommation d'eau réduite, le panicum offre d’autres avantages: une double productivité, une durée de vie pouvant s’étendre jusqu’à 10 ans et un rythme de repousse rapide, qui permet jusqu’à trois récoltes par an.
Pour les éleveurs, le panicum permet à la fois de réduire les coûts et d'assurer une meilleure alimentation à leurs bétails. Comme le souligne Majdoub Chenani, gérant d’une pépinière dans les environs de Bir Jdid, près de Casablanca, ce type de fourrage constitue une alternative «plus économique».
«Cette plante présente plusieurs avantages aussi bien pour les éleveurs des vaches laitières que pour les éleveurs de bétails destinés à l’abattage, car elle permet à la fois d’avoir un lait de bonne qualité et de faire grossir le bétail», ajoute-t-il.