Vidéo. Violences faites aux femmes: un séminaire à la Chambre des conseillers déplore l’aggravation du fléau

khalil Essalak / Le360

Le 07/12/2021 à 17h16

VidéoLa recrudescence des violences faites aux femmes, notamment durant la pandémie, et l’interdiction du mariage des filles mineures ont constitué deux des principaux points évoqués par un séminaire organisé ce mardi 7 décembre 2021 à Rabat sous l’égide de la Chambre des conseillers.

«Durant la pandémie, il a été constaté, partout dans le monde, une recrudescence des violences faites aux femmes et cette situation ne peut qu’être condamnable», a affirmé Aawatif Hayar, ministre istiqlalienne de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille, invitant tous les acteurs de la société, l’école, la famille et les ONG à accentuer leurs efforts pour lutter contre ce fléau national.

La ministre a annoncé à cet égard la tenue, en 2022, par son département d’une année de sensibilisation contre ce dangereux phénomène.

Ce séminaire présidé par Naam Miyara, président de la Chambre des conseillers, s’inscrit dans le cadre de la campagne contre les violences faites aux filles et aux femmes organisé par l’ONU-femme du 25 novembre au 10 décembre de chaque année, avec pour thème cette année: «Orangez le monde: mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes!».

Rachid Talbi, président de la Chambre des représentants, a déploré le fléau des violences faites aux femmes préconisant comme moyens de lutte «la sensibilisation, la mobilisation et les mesures judiciaires coercitives. Il a salué le rôle essentiel que joue les médias dans cette lutte.

Abondant dans le même sens, Naam Miyara a déclaré que la «Chambre des conseillers a toujours œuvré pour l’intérêt de la femme». Il a qualifié d’inquiétante la recrudescence des violences faites aux femmes.

Interrogée par Le360 sur les statistiques des violences faites aux femmes au Maroc, la présidente du CNDH a indiqué que les chiffres divergent, estimant que celui communément avancé porte à 60.000 cas de femmes agressées par an. Amina Bouayach a par ailleurs appelé à l’interdiction formelle du mariage des mineurs de moins de 18 ans.

Plusieurs interlocuteurs ont demandé à cette occasion l’élaboration et l’adoption d’un projet de loi interdisant ce type de mariage. 

Ce séminaire a vu la participation également, outre des députés et des conseillers parlementaires, du président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, du président de la Chambre des conseillers, Naam Miyara, ainsi que de la présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Amina Bouayach et de la représentante de l’ONU-femmes au Maroc.

Selon l’ONU-femmes, «toutes les 7 minutes, une femme est victime de viol ou d’une tentative de viol».

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 07/12/2021 à 17h16