Ce transfert a été effectué au profit de Mohamed Abdennabaoui, nommé récemment par le roi Mohammed VI comme Procureur général de la nouvelle instance dénommée Ministère public. Ce transfert sera effectif dès ce samedi 7 octobre à minuit. La finalité est d'assurer l'indépendance du Parquet général vis-à-vis des pouvoirs exécutif et législatif. Un grand pas dans le sens de l'indépendance pleine et entière de la Justice vient donc d'être franchi. Cette instance a d'ailleurs été créée sous la supervision du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Mohamed Abdennabaoui s'est à cette occasion dit "conscient de la difficulté du défi". D'autant plus que le roi est "notre chef hiérarchique direct".
La présidence du Ministère public œuvrera "dans la transparence pour garantir les droits des citoyens et luttera contre le crime organisé. Elle s'attachera également à consacrer l'indépendance de la justice", a-t-il souligné. Le ministre de la Justice Mohamed Aujjar a, lui, estimé que cette passation constitue un moment historique pour le Maroc. Il a rappelé que 27 ministres de la justice ont assuré la présidence du Parquet et ce, depuis l'indépendance du royaume. Il a rassuré ceux qui craignent que la nouvelle structure ne soit détournée de ses objectifs. "Il n'y a rien à craindre. Il y a des mécanismes et des procédures de suivi, notamment dans le nouveau Code de procédures pénales".
Ont participé à la cérémonie de transfert: Omar Aziman, conseiller du roi, le président de la Cour de cassation, Mustapha Fares, ainsi que plusieurs membres du gouvernement dont ceux des Finances, des Droits de l'Homme et des Affaires étrangères. Des délégations venues d'Afrique et d'Europe y ont également pris part.