Le ministre a dévoilé que trois modèles ont été préparés en prévision de la rentrée scolaire 2020-2021 en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique liée au Covid-19.
Le premier scénario prévoit l’adoption de l’enseignement présentiel à 100% en cas d’amélioration de la situation, alors que le deuxième concerne l'alternance entre l'enseignement présentiel et l'auto-enseignement en cas d’amélioration de la situation, avec la nécessité du respect des mesures préventives, a précisé le ministre.
Le troisième scénario porte sur le recours uniquement à l'enseignement à distance, si la situation épidémiologique s'aggravait.
«En coordination avec les départements notamment de la santé et de l’intérieur, et sous la supervision du chef du gouvernement, le ministère de l'Education a décidé de combiner le deuxième et le troisième modèles en impliquant les familles dans la prise de décision», a déclaré Saaïd Amzazi, indiquant que les familles qui auront opté pour l’enseignement à distance seront appelées à remplir un formulaire via le système Massar ou auprès des établissements scolaires.
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Le ministre a toutefois précisé que le modèle pédagogique adopté pourrait à tout moment faire l'objet d'adaptation au niveau local, provincial ou régional, en coordination avec les autorités locales et sanitaires, par un passage potentiel de l'éducation en alternance à l'enseignement présentiel ou à distance uniquement.
Le modèle adopté pour la prochaine rentrée se base ainsi sur deux mécanismes, a détaillé Saaïd Amzazi: le premier concerne l’enseignement à distance pour tous les niveaux à travers la diffusion de cours sur les chaînes TV et la mise à disposition de ressources numérisées via les plateformes électroniques en plus des cours dispensés par les classes virtuelles. Le second mécanisme consiste à donner aux parents d'élèves désireux d'accéder à l'enseignement présentiel la possibilité de remplir un formulaire directement sur le système Massar ou auprès des établissements scolaires dès le 1er septembre 2020.
A cet égard, a-t-il ajouté, des séances scolaires ont été organisées en présentiel selon les spécificités de chaque cycle et chaque discipline, tout en veillant à réduire le nombre d'élèves dans le respect de l'emploi du temps de chaque enseignant.
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Concernant les familles souhaitant opter pour l'enseignement présentiel, le ministre a souligné l'importance de favoriser leur participation à la décision pédagogique, mais aussi d'accéder au souhait de certaines d'entre elles au regard des contraintes liées notamment à l'accès aux cours. «La jouissance de nos filles et fils de leur droit à la scolarité et la protection de leur santé sont les premières priorités du ministère», a assuré le ministre.
Il a insisté sur l'engagement du ministère en faveur d'une application rigoureuse d'un protocole sanitaire respectueux des mesures préventives édictées par les autorités, particulièrement le port obligatoire du masque pour les élèves de cinquième année du primaire et plus, le lavage régulier des mains, la distanciation physique et la réduction du nombre d'élèves en classe, ainsi que la désinfection des structures et dépendances scolaires.
S'agissant du report de l’Examen régional de première année du Bac, initialement prévu les 4 et 5 septembre, le ministre a expliqué qu'il intervient dans le contexte d'une situation épidémiologique inquiétante où les conseils de classe ont pris la décision de réussite des élèves sur la base des notes du contrôle continu en présentiel.
La note relative à cet examen, dont la nouvelle date «sera annoncée quand les conditions de son organisation seront réunies», sera comptabilisée à 25% dans le résultat final de la 2e année du baccalauréat.
Le ministre a enfin évoqué la question des frais de scolarité dans les établissements privés. Il a noté que la relation de ceux-ci avec le ministère demeure avant tout pédagogique portant sur l'autorisation, l'accompagnement et l'inspection. Sous cet angle, le ministre a indiqué que la loi-cadre 06.00 relative à l'enseignement privé est en cours de révision.