Ils ont cru pouvoir facilement sortir la carte des évènements d’Al Hoceima, et du tristement célèbre agitateur Nasser Zefzafi, pour tenter de se faire un nom, s'accoler une belle étiquette, et passer, ainsi, pour des héros de la défense des droits humains, en Espagne. Mais ils ont manqué non seulement de précision, mais aussi de simple honnêteté.
Un groupuscule d’activistes, se réclamant l'Association des droits de l'Homme d'Andalousie (APDHA) ont récemment investi la Toile avec une vidéo, consacrant Zefzafi en tant que défenseur des droits de l’Homme. Une «célébration» pour, une fois encore, tenter d’induire en erreur l’opinion publique, en voulant transformer un simple petit perturbateur en ...une icône. Rien de moins.
Toutefois, que ce groupuscule le veuille ou non, cette information est fausse. Il s’agit là, ni plus ni moins, que de l'initiative d'une poignée d'individus, ayant posté une vidéo de 23 secondes, confectionnée des mains de 12 activistes espagnols se réclamant de la section de cette association, dont les locaux se trouvent à Cadix. La portée de cette vidéo en a été, par ailleurs, particulièrement insignifiante: un peu moins de 200 vues.
«Cette association a fait de la question du Rif, et du Maroc, le fonds de commerce de son action dans cette communauté, portée en cela par la présence en son sein d'anciens membres du parti Podemos, et de pseudo-militants rifains, ayant bénéficié de l'asile politique en Europe», nous explique une source locale bien informée.
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La preuve la plus patente que cette vidéo n’exprime pas le point de vue de l’APDHA, est qu'elle n'a nullement été publiée sur le site officiel de cette Association. Aucune trace n’en existe, non plus, sur sa page officielle Facebook, ou sur un quelconque autre compte sur un autre réseau social.
Dans le même ordre d'idées, vérification faite, le certificat attestant de cette "reconnaissance", de fait fausse, ne figure pas, là non plus, sur le site officiel de l’APDHA. Pas plus que sur ses pages officielles sur les réseaux sociaux.
«Il s'agit d'un certificat non officiel, qui suscite des suspicions, dont le filigrane est flou, alors que le caractère du texte est limpide. Idem pour le logo, qui est téléchargé à partir du moteur de recherche Google», explique notre source.
Autant dire qu'il s"agit là d’une tempête dans un verre d’eau. Au risque, pour les auteurs de cette comédie de mauvais goût, de s’y noyer.