Dans une interview accordée au site Arabi Post, l’ancien président tunisien affirme qu’il avait essayé l'entremise de ses bons offices entre le Maroc et l’Algérie pour éviter une division au sein du Maghreb. Mais que ses efforts sont restés vains et infructueux.
«Dieu sait que j’ai usé de tous les moyens possibles de ressusciter le cadavre de ce qu’on appelle le Maghreb arabe quand j’étais président de la Tunisie, mais j’ai subi un échec cuisant», a admis Moncef Marzouki, qui a rejeté la responsabilité de cet échec sur l’Algérie. «Je n’ai pas eu de retour de la part de l’Algérie. Par contre, le Maroc était disposé à ouvrir le dialogue», ajoute le président tunisien, pour lequel un conflit armé dans la région demeure inacceptable.
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Au cours de cette interview, Moncef Marzouki a défendu le point de vue qu’il a toujours mis en avant pour une solution au conflit autour du Sahara marocain, à savoir le plan d’autonomie.
«Depuis quarante ans, nous sommes devant la même litanie, à savoir qu’il ne saurait y avoir de dialogue sans une république sahraouie. Nous n’avons abouti à rien, si ce n’est une situation catastrophique pour les Sahraouis», explique l’ex-président tunisien. Pour Moncef Marzouki, il faut chercher une alternative et cette alternative doit se faire dans le cadre de l’Union du Maghreb, et à travers le plan d’autonomie que le Maroc met en avant depuis des années et qui est qualifié par la communauté internationale de «juste» et «crédible».
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«Je dis toujours à mes frères Sahraouis qu’avec l’autonomie, vous aurez trois patries: l’autonomie, le Maroc et l’Union du Maghreb. Cela ne doit pas passer forcément par un sixième Etat (dans la région, Ndlr)», a expliqué l’ancien président tunisien.