Lors de cette plénière, présidée par les présidents de la Chambre des représentants et de la Chambre des conseillers, respectivement Rachid Talbi Alami et Naam Miyara, le chef du gouvernement a mis l'accent sur les principaux axes du programme gouvernemental, portant notamment sur la sortie avec succès de la crise liée à la pandémie de la Covid-19, la consolidation du choix démocratique et le renforcement de ses mécanismes, ainsi que l'engagement à mettre en œuvre le contenu du nouveau modèle de développement.
Aziz Akhannouch a aussi évoqué les principes directeurs du programme gouvernemental, ainsi que les dix engagements du gouvernement au cours de la période 2021-2026, tout en faisant référence aux priorités sur lesquelles l'Exécutif devra se pencher, à savoir le renforcement des piliers de l’Etat social, la stimulation de l'économie nationale au profit de l'emploi, la consécration d'une bonne gouvernance dans la gestion publique, ainsi que l'établissement d'une forte relation de coopération entre les organes exécutif et législatif.
Le programme gouvernemental, a-t-il poursuivi, apporte des réponses réalistes et ambitieuses pour sortir de la crise et se projeter dans l'avenir avec détermination et constance, en adoptant une batterie de mesures visant à mettre en œuvre le nouveau modèle de développement et les actions à mener contenues dans les programmes des partis formant la majorité gouvernementale, afin d'apporter une réponse explicite aux priorités des citoyennes et citoyens.
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Aziz Akhannouch a affirmé que le programme gouvernemental puise son esprit et sa philosophie dans les hautes orientations royales et se recoupe avec le contenu du nouveau modèle de développement du Royaume.
Il s'agit, selon lui, d'un projet qui puise sa source dans les constantes du Royaume, sa richesse historique, la vitalité de sa culture, la diversité de son identité et la multiplicité de ses capacités, prospectant ainsi les perspectives du développement intégré et durable.
L'article 88 de la Constitution stipule qu'après la désignation des membres du gouvernement par le Roi, le chef du gouvernement présente et expose devant les deux Chambres du Parlement réunies, le programme qu'il compte appliquer. Ce programme doit dégager les lignes directrices de l’action que le gouvernement se propose de mener dans les divers secteurs de l’activité nationale et, notamment, dans les domaines intéressant la politique économique, sociale, environnementale, culturelle et extérieure.
1 million d’emplois à créer en 5 ansLe chef du gouvernement a par la suite décliné les principaux engagements de son cabinet pour la période 2021-2026, tels que consignés dans le programme gouvernemental.
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Ces engagements consistent en la création d’au moins un million de postes d’emploi net au cours des cinq prochaines années, l’augmentation du taux d’activité des femmes de plus de 30% au lieu de 20% actuellement, la mise en œuvre de la protection sociale globale, la protection et l’élargissement de la classe moyenne, et la création des conditions socio-économiques favorables à l’émergence d’une classe agricole moyenne dans le monde rural.
Il a ajouté que ces engagements englobent également la mobilisation du système éducatif, toutes composantes confondues, pour placer le Maroc dans le top 60 des meilleurs pays dans le monde en la matière (contrairement aux derniers classements dans la majorité des indicateurs mondiaux), et la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe, notamment à travers la création d’un fonds spécial doté d’un milliard de dirhams d’ici 2025.
Le gouvernement, a-t-il poursuivi, s’engage pendant la période de son mandat à améliorer progressivement les équilibres macroéconomiques du Royaume.
Aziz Akhannouch a, par ailleurs, expliqué que la majorité des électeurs ont choisi, lors des échéances communales, régionales et législatives, de soutenir les partis politiques ayant présenté des programmes ambitieux et réalistes et qui comportent des mesures chiffrées et précises.
Il a estimé que la volonté populaire a montré, à travers le taux de participation et les résultats des urnes, que le rétablissement de la confiance en l’action politique passe immanquablement par la présentation d’options et de programmes sociaux crédibles qui abordent les priorités réelles des citoyens.