«Le peu de lien de complémentarité, d'homogénéité et d'efficacité dans le système des politiques publiques avait freiné lors des dernières années le rythme de développement socio-économique du pays», a estimé le politologue Jaouad Ennouhi, dans cet entretien pour Le360.
Ce spécialiste s'est exprimé dans le contexte d'une série d'évènements récents survenus au Maroc à l'occasion de la formation du gouvernement, du discours royal prononcé lors de l'ouverture de la session parlementaire d'octobre, ainsi que de la double élection, hier, samedi 9 octobre 2021, des présidents des deux Chambres du Parlement, Rachid Talbi Alami et Enaam Miyara.
Le discours royal, a-t-il déclaré, a valorisé les progrès réalisés par le Royaume, en dépit de la dure pandémie du Covid-19. «L'évaluation faite par le souverain, a-t-il ajouté, a fait part d'un taux de croissance en 2021 de 5,5% et d'un taux d'inflation faible (1%, ndlr). Le discours s'est aussi arrêté sur les efforts du pays en matière de lutte contre la Covid-19 et sur la campagne réussie de vaccination».
Selon ce professeur, enseignant à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat-Agdal, les prévisions dans les domaines socio-économique sont favorables à la condition de mettre en oeuvre le nouveau modèle de développement sur la base d'une stratégie de politiques publiques fortes.
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Jaouad Ennouhi estime que le nouvel Exécutif a veillé à ce qu'il accomplisse désormais ses actions en établissant une complémentarité interne et des liens entre les secteurs et les priorités.
Après l'élection de Rachid Talbi Alami et celle d'Enaam Myara aux présidences des deux Chambres du Parlement, le processus électoral a pris fin en ouvrant la voie au pouvoir législatif et à l'Exécutif d'agir solidairement suivant la Constitution, a indiqué le politologue, qui a rappelé que Talbi Alami possédait une riche expérience parlementaire, étant donné qu'il a déjà, entre 2014 et 2017, présidé la Chambre des représentants.
Quant à la Chambre des conseillers, elle a élu à sa tête Enaam Miyara, un syndicaliste originaire des provinces sahariennes (Laâyoune), ce qui constitue «une forte symbolique» après le passage de Mohamed Cheikh Biadillah, né à Smara, à la tête de cette même institution (2009 et 2015).
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Dès la semaine prochaine, selon Jaouad Ennouhi, le gouvernement de Aziz Akhannouch va présenter son programme devant une séance plénière de la Chambre des représentants.
Enfin, rappelons que le dépôt devant le Parlement du projet de loi des finances 2022 est prévu avant le 20 octobre 2021.