A Casablanca, la gouvernance locale revient sur le devant de la scène médiatique. Trois secteurs clés de la gouvernance locale viennent de faire l’objet d’une correspondance adressée par la présidente de la commune urbaine de Casablanca, Nabila Rmili, au wali de la région Casablanca-Settat et au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.
Dans cette correspondance, la maire de la ville demande à la tutelle d’établir un état des lieux des secteurs de l’urbanisme, des travaux et des terrains non bâtis, d'apporter un diagnostic sur leur fonctionnement et d’appréhender les difficultés rencontrées ainsi que d’éventuels dysfonctionnements et trafics d’influence relatifs à certains dossiers. L’enquête de la tutelle révélera la nature des dossiers évoqués par la présidente de la commune urbaine, notamment dans les deux secteurs de l’urbanisme et des travaux, dont elle a la charge, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 22 novembre.
De même, précisent les sources du quotidien, la maire de Casablanca a demandé aux autorités de tutelle de passer au peigne fin «les terrains agricoles qui bénéficient d’une exonération des taxes au profit de la commune et les autres terrains urbains non bâtis». Ces terrains non bâtis, font savoir les mêmes sources, «sont au cœur d’une polémique entre des élus de la ville qui s'accusent mutuellement». Dans ce cadre, ajoutent les sources d’Assabah, «certains parlent de marchés publics importants orientés au profit d’entreprises nouvellement créées, tandis que d’autres pointent du doigt le service des autorisations d'urbanisme et les parties qui le manipulent».
L’audit demandé par la présidente de la commune urbaine concernera donc ces secteurs et l’impact des dysfonctionnements sur les projets lancés dans la métropole. L’enquête concernera également la gestion et le recouvrement des taxes sur les terrains urbains non bâtis (TNB). Autant dire que les secteurs clés de la gouvernance locale, à Casablanca, seront épluchés par les équipes de l’inspection du ministère de l’Intérieur.