«Université d’été» du Polisario: beaucoup d’absences très remarquées, une vraie gifle pour les séparatistes

Brahim Ghali, chef du Polisario, le 13 janvier 2023.. AFP or licensors

Revue de presseLa dernière réunion en date des membres du Polisario aura finalement été un fiasco total. Aucun responsable algérien n’y a assisté, encore moins de nombreux séparatistes de l’intérieur qui n’ont pu se déplacer à Boumerdès, faute de financements algériens. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 16/08/2023 à 18h57

Pour la première fois depuis sa création, l’«université d’été» du Polisario, qui a pris fin lundi dernier, s’est déroulée sans la présence d’aucun responsable algérien.

A cela, il faut ajouter l’absence de plusieurs séparatistes de l’intérieur qui avaient pris l’habitude de se rendre dans la ville algérienne de Boumerdès pour assister à cette manifestation.

Selon Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 17 août, cette situation est due à l’état de désagrégation du Polisario et de son impréparation organisationnelle.

Le discours des séparatistes n’est en conséquence plus audible, que ce soit dans les camps, ou dans les Provinces du Sud du Royaume.

Des sources médiatiques indiquent que le Polisario a été sérieusement ébranlé par le fait que 40 éléments des séparatistes de l’intérieur n’ont pas pu assister à cette édition, à cause de la faiblesse du financement consacré par le «comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui» à cette manifestation.

Avant le début de cette «université d’été», le responsable du bureau du Polisario aux îles Canaries avait adressé une lettre aux séparatistes de l’intérieur, les informant que leur participation à cette université d’été a été reportée à l’année prochaine.

Les sources d’Al Ahdath Al Maghribia indiquent que ce comité de solidarité n’a pu couvrir les frais de voyage (aller et retour) des séparatistes de l’intérieur qui devaient faire escale à Casablanca, en provenance des Provinces du Sud, pour s’envoler vers la Tunisie, avant de rejoindre Alger.

Al Ahdath Al Maghribia souligne par ailleurs que certains observateurs expliquent l’absence des responsables algériens à cette manifestation par la situation sécuritaire au Niger, qui les a contraints d’annuler leur participation.

Pour sa part, le président de l’Observatoire sahraoui des droits de l’homme considère que l’absence des séparatistes de l’intérieur à l’université de Boumerdès «reflète l’état de dislocation que vit le Polisario, en plus du recul et de la faiblesse du discours séparatiste dans les Provinces du Sud du Royaume».

A cela, il faut ajouter «les divisions internes et les luttes intenses dans les rangs de la direction du Polisario».

En 2019, l’Algérie avait envoyé le président de la chambre basse du Parlement, Slimane Chenine, pour représenter l’État algérien à cette manifestation, sachant que des ministres et des dirigeants de partis politiques algériens y participaient aussi.

La fermeture par l’Algérie de ses frontières aériennes avec le Maroc rend très difficile le déplacement des séparatistes de l’intérieur vers l’Algérie, à cause des nombreuses escales et de la hausse du prix du voyage.

Par Hassan Benadad
Le 16/08/2023 à 18h57