Rachid Rafaa a disparu sans laisser de traces le 27 juillet dernier de la commune du Morne-Rouge en Martinique où il était assigné à résidence depuis le 15 mai 2014. Il aurait été aperçu à Saint Goerges, une ville de moins de 5.000 habitants en Guyane Française, séparée par une rivière de la ville d’Oiapoque, à Amapá, selon "O Globo".La police civile de l'Etat a reçu des renseignements de la part des services de sécurité français sur la dangerosité présumée de Rafaa qui utilise aussi des pseudonymes comme Saïd Kacini, Bruno Petit et Richard Burel.
Selon Charles Correa, du Centre des opérations intégrées à la sécurité publique d’Oiapoque, tous les policiers de la région sont à la recherche du suspect et des photos de l’individu ont été envoyés aux postes frontaliers, les aéroports et les ports brésiliens.
Il y a une possibilité que Rafaa soit entré en contact avec des membres du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI), a-t-il ajouté.
L’Agence brésilienne de renseignement (ABIN), qui n’a pas été en mesure de confirmer l’entrée de Raffa au Brésil, a relevé que l'individu était en contact avec une femme à Sao Paulo.
Rafaa, qui avait fait l'objet, en décembre 2009, d'un mandat d'arrêt international émis par le Maroc, est présenté comme l’une des figures de proue de l’organisation Al-Qaida et serait directement lié à ses ramifications en Arabie Saoudite, en Libye, en Algérie, en Afghanistan et en Iran.
La Cour européenne des Droits de l'Homme avait interdit à la France, par décision définitive et irrévocable datée de l’année 2013, d’extrader ce spécialiste en informatique vers le Maroc et, depuis lors, il était en résidence surveillée à Metz, en Moselle avant d’être transféré vers la Martinique.