Une petite fable populaire résume en quelques mots la longue obstination malveillante d’un voisin affairé davantage à tenter de nuire à l’autre qu’à se faire du bien à lui-même.
C’est l’histoire d’un individu perdu au milieu de nulle part qui croise un génie sur son chemin tortueux.
Comme convenu dans les contes merveilleux, la créature surnaturelle lui fit la proposition rituelle:
-Chabbik labbik!!!
Il lui proposa ensuite de réaliser son vœu à condition que son frère en gagne le double.
Souhait formulé sans hésiter:
- «Qu’on me crève un œil! »...
L’histoire nous apprend que le bon génie ne fait pas dans la hargne des esprits malfaisants!
Que d’énergies déployées et toutes sortes de ressources dépensées durant pas loin de 50 années par l’Algérie pour financer, loger, armer les séparatistes du Polisario, attenter à l’intégrité territoriale d’autrui, bloquer toute voie de communication, même entre familles de part et d’autre des frontières fermées, et gaspiller, pour elle-même d’abord, des opportunités précieuses de développement.
Dernière démonstration d’hostilité en date auprès de ses complices notoires en provocations: un avion de la présidence algérienne, transportant vers l’Afrique du Sud le chef de la fantomatique «république» qui n’a pas l’once d’un statut légal à part dans les hallucinations et dont la présence reste pour le moins incongrue, même en marge du Sommet.
Le gouvernement indien n’a pas manqué, d’ailleurs, de confirmer par communiqué le caractère unilatéral et, à titre national, des invitations adressées par le pays organisateur pour la réunion « BRICS/Afrique ».
Et puis, quelle est cette image récurrente renvoyée au monde par ces sponsors officiels du séparatisme, à la fois hôtes, instigateurs et transporteurs, qui ont fait de la nuisance au Maroc le point nodal de leur politique étrangère au détriment de leurs propres intérêts?
Le rejet de la candidature au Brics était pressenti, comme en témoignent à la fois la nature de la représentation algérienne à Johannesburg et les dernières sorties anticipatrices, lesquelles sentant venir le vent du boulet, ont fait miroiter, pour compenser, le statut de membre observateur.
La nouvelle de la non-élection n’en a pas moins tout l’air d’un cuisant camouflet.
Aussitôt, par un tour de prestidigitation rhétorique, certains ont sorti du chapeau des justifications politiques, des arguments géostratégiques, des critères démographiques, voire même des tractations hermétiques, tout en minimisant la portée du revers avec, pour autre piètre consolation, des images de leur marionnette articulée dans son sempiternel numéro.
Abracadabrantesque!
On se souvient pourtant du tintamarre grandiloquent accompagnant la demande officielle d’adhésion, l’appel à l’accélération de la procédure joint à une contribution à la Brics Bank en tant qu’actionnaire avec un dépôt de 1,5 milliard de dollars, les suppliques faites à la Chine ou au Kremlin et toutes ces déclarations d’un optimisme digne des vendeurs d’illusions.
Le chef d’Etat algérien évoquait ainsi, en décembre 2022, lors d’un entretien avec des médias publics locaux, une année 2023 «couronnée par l’adhésion de l’Algérie dans l’organisation des Brics», ajoutant avec une éloquence qui ferait pâlir celle d’un Mirabeau:
-«Les Chinois ont dit: «On est d’accord!». Les Russes ont dit: «On est d’accord!» L’Afrique du Sud, ils sont d’accord. Le Brésil…, je pense qu’ils sont d’accord».
S’ils ont été d’accord tout compte fait, c’est pour éconduire l’Algérie tandis que six autres pays, à l’œuvre sans tambour ni trompette, sont invités à rejoindre l’alliance pragmatique des économies émergentes.
A moins de se voiler la face, les raisons du rejet de la candidature sont à chercher, d’abord, objectivement, dans un système financier exsangue et une économie bureaucratique défaillante, sans tissu industriel valable ni intégration à l’économie mondiale, subventionnée depuis 60 ans par la rente non pérenne des hydrocarbures…
Semer la zizanie n’a jamais contribué à rehausser ni le PIB ni l’honorabilité!