Le ministre de l’Intérieur appelle les responsables des conseils élus à adopter le principe de la préférence nationale dans le domaine du transport urbain. Dans sa réponse à une question écrite, posée par le groupe parlementaire du Mouvement populaire, Abdelouafi Laftit a assuré que son département encourageait les responsables des conseils des villes à inscrire la clause de la préférence nationale, à chaque fois que cela est possible, dans les cahiers des charges relatifs aux appels d’offre portant sur le transport urbain.
Selon le quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 20 et 21 janvier, le ministre appelle à inclure une clause favorisant la fabrication locale des bus et autre matériel roulant. Et ce, poursuit le quotidien, afin de promouvoir un écosystème économique et social autour des métiers du transport urbain comprenant à la fois les bus et le tramway.
Par ailleurs, le Maroc a entamé depuis 2008, poursuit le ministre, le processus de modernisation et de rénovation du secteur du transport urbain par l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie nationale de mobilité et de transport urbain. Elle a considérablement contribué à l’amélioration de ce service public, mais aussi au renforcement de la compétitivité des villes marocaines.
Et, poursuit le ministre, pour assurer une stratégie de développement efficace à long terme, plusieurs dispositions ont été mises en place. La première et la plus importante est l’élaboration d’une feuille de route pour la mobilité urbaine durable à l’horizon 2040. Cette feuille de route, souligne le quotidien, est la résultante de plusieurs études réalisées par la Banque mondiale et l’Agence française de développement pour développer un système du transport urbain global et intégré. Lequel système repose sur le transport en commun comme mode principal et prioritaire de déplacement à l’intérieur des villes.
Entre autres mesures mises en place, la généralisation progressive des plans de mobilité urbaine durable à toutes les villes du Royaume. Ces plans tiennent compte des documents de l’urbanisme et sont concertés avec le ministère de tutelle, également chargé de la politique de la ville. C’est ainsi que plusieurs villes disposent aujourd’hui de leur propre plan de mobilité, et c’est le cas de Casablanca, Marrakech, Oujda, Agadir, El Jadida, Tétouan, Safi, Béni Mellal, Rabat, Kénitra, Settat et Fès. D’autres villes comme Tanger, Meknès et Khouribga ainsi que les groupements de collectivités territoriales comme Rabat-salé-Temara, Casablanca, Nador et Agadir planchent actuellement sur leur plan de mobilité durable. Quatre autres villes vont suivre, affirme le ministre.
Cela dit, le ministère s’active à unifier les normes et les termes de référence liés au secteur, en élaborant notamment des guides et des documents types. Et pour le financement de ce chantier, un Fonds d’accompagnement a été créé en 2007 pour accompagner les réformes structurelles entamées dans ce secteur. La structure de ce Fonds a été révisée dans le cadre de la Loi de finances de 2014. Cet instrument financier a pu, depuis, financer plusieurs projets structurants.