Près de 2 milliards de DH pour le transport urbain

Brahim Taougar Le360

Revue de presseKiosque360. La Banque Mondiale vient de débloquer un montant de 200 millions de dollars pour la mise à niveau des transports urbains.

Le 10/12/2015 à 02h35

Améliorer la gouvernance et l’infrastructure dans les transports urbains: tel est le principal objectif du programme d’appui de 200 millions de dollars que vient d’approuver le Conseil d’administration de la Banque mondiale. Dans son édition du 10 décembre, L’Economiste revient ainsi sur les lacunes du secteur et pointe les problèmes de coordination institutionnelle qui persistent au niveau local, malgré les mesures prises. «L’absence de planification est particulièrement mise en avant dans le système de transports dans les villes» où il n’y a pas de «schéma directeur, et encore moins de plans de déplacement adéquats». Au niveau de la gouvernance, les contrats sont négociés de manière individuelle lorsqu’ils devraient se négocier avec les communes. Même le contrôle et le suivi restent inefficaces. De plus, les sanctions en cas de manquement sont loin d’être dissuasives.

Les délégataires du secteur du transport sont donc pointés du doigt. «Dans 85% des cas analysés, le programme d’investissement n’a été que partiellement réalisé», souligne d'ailleurs le journal. Cela explique en partie la mauvaise qualité des services, la réduction de l’efficacité commerciale, ainsi que la vétusté de la flotte. Sans oublier le déficit qui gangrène le secteur et culmine à 2 milliards de DH. Plus d’un tiers de ce déficit est enregistré par M’dina Bus (34%), Stareo (27%), le tram de Rabat (19%) et celui de Casablanca (18%).

L’appui de la Banque Mondiale servira ainsi à l’amélioration de la planification et de la gestion des transports urbains. A titre d’illustration, les bus ne bénéficient d’aucune voie prioritaire et sont obligés de partager des routes fortement congestionnées, ce qui met à mal la rentabilité des sociétés de transport et dissuade les investisseurs d’entrer dans le secteur.

Autre mal dont souffrent les transports urbains: la prolifération de l’informel dont les grands taxis sont les acteurs les plus importants. Cette concurrence déloyale est génératrice d’externalités sociales et environnementales négatives.

Pour rectifier le tir, les autorités tablent sur l’intégration de nouveaux modes de transport. Ce fut notamment le cas avec la mise en place du tramway. L’idée est d’assurer la pérennité de ce nouveau modèle, de l’étendre à d’autres villes et de développer l’inter-connectivité des modes de transport.

Par Rachid Al Arbi
Le 10/12/2015 à 02h35