Sur cette production totale, 560 millions de mètres cubes d’eau dessalée seront fournis par le groupe OCP, 500 millions de mètres cubes iront à l’irrigation et le reste sera destiné à l’eau potable, a indiqué Nizar Baraka, qui s’exprimait ce mardi devant la Chambre des conseillers.
«Le gouvernement prévoit de construire d’autres stations de dessalement d’eau de mer dans les villes du littoral afin de faire baisser la pression hydrique sur les barrages» en cas de poursuite de la sécheresse, a-t-il ajouté, déplorant le fait que la température au Maroc a augmenté de près de 2 degrés au cours des seules deux dernières années.
Parallèlement aux stations de dessalement, les eaux des barrages seront alors réservées exclusivement aux villes continentales et au monde rural, a expliqué le ministre de l’Eau, avant de peindre un tableau sombre de la situation hydrique au Maroc, «aggravée par les années consécutives de sécheresse et le déficit en eau des barrages».
Au cours de son intervention, Nizar Baraka a précisé que «la réalisation de nouvelles stations de dessalement d’eau de mer connaîtra à l’avenir un rythme élevé, sachant que le dernier accord signé récemment devant le roi Mohammed VI et le président des Émirats arabes unis, cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane, prévoit d’importants investissements dans ce domaine».
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Le Maroc compte actuellement un total de 15 stations de dessalement d’eau de mer en attendant la réalisation de celles de Casablanca, de Oualidia, de Nador, d’Essaouira, de Guelmim et d’Al Hoceima. Il y aura aussi le renforcement de la capacité de Laâyoune et de Safi. Actuellement, la station de Safi fournit 60% du total de la consommation d’El Jadida et elle prévoit d’alimenter à 100% l’agglomération de Safi, a-t-il poursuivi.
Nizar Baraka a en outre assuré que «désormais, les stations de dessalement d’eau de mer devront fonctionner à partir des énergies renouvelables afin d’obtenir un coût bas du mètre cube d’eau». Il a par ailleurs annoncé que le gouvernement lancera prochainement «un appel d’offres pour l’exploitation des énergies renouvelables issues des régions du Sud au profit du Nord du pays».
«Il faut savoir que le Maroc compte sur l’hydrogène vert à l’instar des grandes sociétés étrangères qui veulent produire de l’énergie à bas prix à partir du Royaume», a-t-il dit. Et de conclure en tirant une nouvelle fois la sonnette d’alarme, appelant les citoyens «à mettre fin au gaspillage de l’eau potable. Si la situation perdure, des coupures d’eau sont inévitables.»