Le 10 juin 2024 est une date historique pour les populations du Grand Casablanca dont la sécurité hydrique vient d’être royalement assurée par le lancement, donné lundi dernier par le prince héritier Moulay El Hassan, des travaux de construction de la station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca. .
7,5 millions d’habitants bénéficieront en effet de cette future infrastructure, la plus grande du genre sur le continent africain, d’une capacité de production de 300 millions de mètres cubes par an.
Dans l’éditorial de son édition du mercredi 12 juin, le quotidien Al Akhbar écrit qu’«il ne fait aucun doute que cette usine est le plus grand projet que le prince héritier inaugure, ce qui en soi est porteur de plusieurs significations, dont la première n’est autre que la place stratégique qu’occupe le secteur de l’eau dans la politique générale de l’Etat conduite et suivie dans ses moindres détails par le roi Mohammed VI en personne».
Après des décennies de tergiversations en matière d’élaboration de politiques hydriques efficaces, une perte de temps qui a valu au Maroc d’être classé parmi les pays pauvres en eau et donc considéré comme menacé dans sa sécurité hydrique, il a fallu une intervention salutaire du roi, qui a pris à bras-le-corps ce dossier. Les politiciens, qui ne font rien d’autre que des promesses électorales sans lendemain, en sont ainsi été dessaisis, car c’est la vie des Marocains qui est menacée.
Alors que les gouvernements précédents ne cessaient de tabler sur une hypothétique clémence du ciel, le roi a multiplié la tenue de Conseils de ministres et de réunions restreintes pour exiger du gouvernement des solutions rapides à même d’assurer une sécurité hydrique durable à tous les Marocains.
Aujourd’hui, avec le lancement princier, sur ordre du roi, de la construction de l’usine de dessalement d’eau de mer de Casablanca, Mohammed VI a montré au gouvernement qu’on ne badine pas avec un secteur aussi stratégique que celui de l’eau qui, quel que soit son coût, doit rester une priorité stratégique.
Une façon de dire que l’usine de Casablanca n’a que trop tardé, car elle devait être prête en 2016. Et si elle avait été construite à cette date, estime Al Akhbar, beaucoup d’eau aurait été économisée dans les barrages, ainsi que dans les bassins d’irrigation, et l’agriculture ne s’en porterait que mieux, au même titre que les finances de l’Etat.