Sommet ibéro-américain: Madrid s’oppose à la présence d’un représentant du Polisario

Le ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Albares, au cours d'une conférence de presse le 10 septembre 2021.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Albares.. Farooq NAEEM / AFP

Revue de presseL’Espagne a, une fois de plus, assené un coup dur au Polisario et à son parrain algérien en rejetant une proposition du président colombien de lui accorder le statut d’observateur lors du sommet ibéro-américain. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 27/03/2023 à 19h48

L’Espagne a assené une nouvelle et assourdissante gifle au Polisario en rejetant une proposition du président colombien Gustavo Petro appelant à accorder au front séparatiste le statut d’observateur durant la 28e édition du sommet ibéro-américain.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 28 mars, que le président colombien, qui a fait cette demande lors d’un discours qu’il a prononcé en présence du roi d’Espagne et du chef du gouvernement Pedro Sanchez, n’a pas trouvé d’écho auprès de ses pairs. Bien au contraire, sa proposition a soulevé une large controverse au sein des participants à ce sommet qui ont refusé d’accorder le statut d’observateur aux polisariens et ont, même, réclamé le gel de cette proposition.

Le journal espagnol El Independiente, qui a rapporté cette information, a indiqué que le président colombien a suggéré aux participants d’accorder aux pays africains hispanophones, lusophones et arabophones, y compris le Polisario, le statut de pays observateurs. Et Gustavo d’indiquer que l’organisation ibéro-américaine permet d’intégrer ces pays dans ce genre de réunion de haut niveau.

Dans sa réponse à cette proposition, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a souligné que le statut d’observateur dans le sommet Ibéro américain n’est accordé qu’aux États reconnus en tant que tels par les Nations unies.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que la réaction instantanée du ministre Albares pour rejeter la proposition du président colombien démontre que le nouveau partenariat entre l’Espagne et le Maroc ne se limite pas à des paroles pompeuses ou à des formules creuses. En effet, les responsables espagnols ont, à multiples reprises, concrétisé leurs propos avec actes sur le terrain.

Dans une interview accordée au journal espagnol Ara, il y a quelques jours, Albares a qualifié de «très positive» la coopération bilatérale avec le Maroc. «Nous sommes très satisfaits du bilan… Nous avons jeté les bases d’une relation fondée sur de nouvelles règles en l’occurrence la respect, les intérêts mutuels, le rejet des actions unilatérales et le respect des engagements convenus entre nos deux pays», a affirmé Albares.

Et de poursuivre: «nos relations commerciales ont atteint des niveaux historiques puisque le volume des échanges bilatéraux s’élève à 20 milliards d’euros dont 12 milliards d’exportation vers le Maroc sachant que près de 1100 entreprises espagnoles sont aujourd’hui présentes dans ce pays». Sans oublier, ajoute le ministre espagnol, que les perspectives du développement de la coopération économique et du renforcement des investissements demeurent «très grandes».

Par Hassan Benadad
Le 27/03/2023 à 19h48