Sécheresse: le MP appelle le gouvernement à venir en aide aux régions du Moyen Atlas et de Draâ-Tafilalet

Driss Sentissi, président du groupe MP à la Chambre des représentants (Opposition).

Le 19/07/2023 à 21h01

VidéoJadis riches en ressources hydrauliques, les régions de Midelt, de Khénifra et de Draâ-Tafilet sont devenues, à cause de la sécheresse aiguë, des territoires où l’eau potable est une denrée rare.

Pour diminuer à l’avenir l’impact de la sécheresse sur l’agriculture, le Mouvement populaire (MP, opposition) a demandé au gouvernement de multiplier la construction des retenues colinéaires et des grands barrages.

Ces conséquences déplorables de la sécheresse ressortent d’un rapport sectoriel dont la teneur a été présentée mardi devant une commission de la Chambre des représentants, en présence du ministre de l’Equipement et de l’eau, Nizar Baraka, et dont une partie a été dévoilée au 360 par le chef du groupe parlementaire du MP, Driss Sentissi.

«Au niveau de Midelt et sa région, où l’eau jaillissait de partout par le passé, la zone est actuellement presque sinistrée parce que les gens s’approvisionnent en eau potable grâce à la distribution de bidons que commercialisent des intermédiaires», a affirmé le député en marge de cette réunion tenue après des visites effectuées par des députés sur le terrain.

La sécheresse a aussi frappé durement la région de Drâa-Tafilalet, où les nappes souterraines se sont amenuisées, selon Driss Sentissi. Que ce soit dans la région de Midelt ou dans celle de Draâ-Tafilalet, l’eau est rationalisée. Selon le représentant haraki, les petits éleveurs de bétails ont presque tout perdu.

«Les aliments de bétail subventionnés et distribués par l’Etat se sont révélés très insuffisants au point que les éleveurs ont perdu ou vendu leurs bêtes. Ce n’est pas grâce une petite quantité d’orge offerte que le paysan va pouvoir élever ses ovins», a-t-il martelé.

Driss Sentissi appelle ainsi le gouvernement à revoir sa politique de soutien, et ce, a-t-il proposé, «en effaçant totalement les dettes contractées par les petits agriculteurs auprès du Crédit Agricole». «Pour que ces derniers puissent survivre, il n’y a que cette solution d’annulation des dettes qui se sont accumulées», a-t-il insisté.

Il faut rappeler que d’autres régions du Maroc subissent elles aussi les conséquences de la sécheresse, qui a frappé le pays durant les trois dernières années.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Fahd Rajil
Le 19/07/2023 à 21h01