Sahara marocain: le Maroc a fait une percée significative lors de la 79ème assemblée générale de l’ONU, selon le politologue El Moussaoui

Le politologue El Moussaoui Ajlaoui. (Y.Mannan/Le360)

Le 29/09/2024 à 14h56

VidéoLe Maroc guidé par les orientations royales a réalisé des succès importants lors de la 79ème assemblée générale de l’ONU où de nombreux pays ont notamment apporté leur soutien au plan d’autonomie pour résoudre le conflit artificiel du Sahara. Les détails.

Cette percée s’est illustrée d’abord par le ralliement du Danemark aux pays nordiques comme la Finlande qui soutiennent le plan de paix du Maroc entériné par l’ONU depuis 2007, a souligné Moussaoui Ajlaoui, expert des questions géostratégiques en Afrique, dans un entretien avec Le360.

L’Italie vient de s’ajouter aux pays favorables à l’initiative marocaine, a-t-il rappelé. «C’est une victoire de la seule solution politique qui entre dans le cadre de l’article 6 de la résolution 1514 et l’article 4 de la résolution 1541 issus de la Charte de l’ONU», a-t-il expliqué. Ces appuis à l’initiative marocaine s’ajoutent à ceux des États-Unis, de la France, de l’Espagne, et d’autres pays.

La diplomatie marocaine a été efficace en ralliant à sa cause le Danemark, sachant qu’il avait, par le passé, opté pour une position moins favorable au Maroc.

Cela s’explique, a estimé Moussaoui Ajlaoui, par le fait qu’on est devant «un changement international à l’égard de l’initiative marocaine de l’autonomie, celle-ci assurant la stabilité en comparaison aux conflits existant au Proche-Orient, en Ukraine et en Méditerranée».

«Les amis de la paix cherchent à soutenir toutes les initiatives de la paix et de la sécurité», a martelé le politologue avant de prévoir d’autres reconnaissances à l’initiative marocaine. Ce dernier a regretté que les voisins (régime de caporaux algériens) n’aient pas pris conscience de ce changement international alors que ces voisins ont imposé le système des visas au Maroc. Selon lui, la diplomatie marocaine se démarque par «son identité, son pragmatisme et son énergie», en témoigne l’appui qu’a reçu l’initiative royale de l’Atlantique, un regroupement de 23 pays africains dont le secrétariat général est établi à Rabat.

Le développement de cet espace a été au centre d’une récente réunion co-présidée à New York par le secrétaire d’État américain, Antony Blinken et son homologue marocain, Nasser Bourita. Entre-temps, Nasser Bourita et la délégation marocaine ont multiplié des rencontres bilatérales avec des chefs de délégations présents à la 79ème Assemblée générale de l’ONU. L’une des importantes séances de travail a regroupé Nasser Bourita avec les quatre chefs de diplomatie de pays du Sahel à savoir le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.

Il faut rappeler qu’en 2023 le roi Mohammed VI avait proposé aux pays du Sahel l’accès à son littoral atlantique afin de les désenclaver et de développer leur économie. Selon notre interlocuteur, la réunion de New York a examiné l’opérationnalisation de l’initiative du roi Mohammed VI. Ces pays ont convenu de suivre la suite des projets au sein de la Confédération des États du Sahel.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 29/09/2024 à 14h56