Sahara marocain: la gaffe diplomatique de Staffan de Mistura

Le diplomate Italo-suédois Staffan de Mistura. . DR

Revue de presseEn se rendant en Afrique du Sud pour évoquer le dossier du Sahara marocain, l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, a commis un dérapage diplomatique sans précédent. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 02/02/2024 à 19h32

La visite effectuée, mercredi dernier, en Afrique du Sud, par l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, a dérapé. L’objet de la visite était d’«évoquer le fichier du Sahara marocain avec des hauts responsables en Afrique du Sud», alors que personne n’ignore la position de l’Afrique du Sud contre l’intégrité territoriale du Royaume.

En effet, depuis que ce dossier est devant les instances onusiennes, «Pretoria revient à la charge, chaque fois, en prétendant défendre le droit à l’autodétermination des séquestrés dans les camps de Tindouf en Algérie, alors que l’Afrique du Sud n’a pas pu libérer la zone d’Orania, située à 600 kilomètres à l’ouest de Johannesburg, et dont la communauté est essentiellement composée de blancs», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 3 et 4 février.

Cette visite a été justifiée par les explications peu convaincantes de Stéphane Dujarric, porte-parole d’António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, indique Assabah.

Abordant le sujet sur sa chaîne, Abderrahim Manar Slimi, professeur universitaire et président du Centre atlantique des études stratégiques, a affirmé que «cette visite constitue une faute diplomatique». Et de préciser qu’«aucun document onusien ne fait de l’Afrique du Sud une partie prenante dans le dossier du Sahara marocain», faisant également remarquer que «la conjoncture du dossier ne permet absolument pas cette visite».

Le Maroc, a-t-il souligné, a le droit de demander des explications à l’ONU. Et d’ajouter: «Cette visite est probablement orchestrée par l’Algérie pour amener l’Afrique du Sud sur le devant de la scène, en raison de l’isolement de la classe militaire qui dirige Alger, après l’initiative marocaine afro-atlantique et le conflit algérien avec les pays du Sahel».

Par Mohamed Younsi
Le 02/02/2024 à 19h32