"Les jeunes sahraouis ont perdu leur confiance en l'ONU", larmoyait la pseudo-"héroïne de l'Intifada sahraouie", dans une interview à "EFE" reprise largement par des confrères espagnols peu regardants sur l'éthique journalistique quand il s'agit de tirer sur le Maroc. Dans cette interview, accordée mi novembre en marge de sa participation à la conférence dite de soutien au "peuple sahraoui" (Eucoco), Aminatou Haidar a suivi à la lettre les éléments de langage qui lui ont été fournis par les services algériens, et que l'APS et sa consoeur de Rabouni, SPS, avaient curieusement ébruités peu avant le démarrage de ladite conférence: "dénoncer l’échec des Nations Unies, de l’Union européenne et de la communauté internationale dans la résolution du conflit".
S'arrogeant le titre de porte-parole de la jeunesse du Sahara marocain, Aminatou Haidar, de son vrai nom Aminatou Haidarun, s'est violemment déchaîné contre "l'indifférence internationale", "les promesses non tenues depuis plus de quarante ans" avant de se lâcher contre "la dureté de la répression marocaine des manifestations"!
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Relevée dans la bouche de cette activiste que tout le monde sait à la botte des services algéro-polisariens, qui voyage toujours avec un passeport marocain sans être jamais toutefois inquiétée, malgré son reniement du pays où elle a vu le jour et sa fibre séparatiste ostensiblement affichée, cette "dureté de la répression marocaine" est à inscrire dans le registre des mensonges et des affabulations tissés dans les couloirs feutrés du renseignement militaire algérien, au détail près que cette fois ordre lui a été donné d'ajuster le tir sur le Conseil de sécurité, l'Union européenne et, last not least, le Maroc, accusé à nouveau de tous les maux!
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Placée dans son contexte, la sortie d'Aminatou, ou plus précisément de ses maîtres à Alger et à Rabouni, dénote l'amertume de la partie adverse envers l'instance décisive de l'ONU, dont la résolution 2440 adoptée fin octobre dernier a été on ne peut plus ferme envers Alger pointée nommément en tant que partie au conflit et invitée pour la première fois à prendre part aux pourparlers de Genève, prévues les 5 et 6 décembre prochain.
Il n'est donc pas étrange que la dénommée Aminatou, qui prend du service chez les services du voisin de l'est sans être pourtant poursuivie pour "collusion avec l'ennemi", concentre cette fois le tir sur l'ONU, et l'Union européenne qui a échaudé le tandem Alger-Polisario en décidant la reconduction de l'accord de pêche avec le Maroc, y inclus le Sahara marocain.
Seulement voilà, l'activiste intéressée s'est rendue ridicule en tentant de faire cautionner, qui plus est à Madrid, le séparatisme dans les provinces du Sahara marocian, oubliant que Madrid où elle a fait son piètre numéro s'est elle-même opposée par la force au séparatisme en Catalogne, allant jusqu'à pousser des convois de la police anti-émeutes en octobre 2017 à Barcelone pour réprimer les activistes indépendantistes. "Nous ne pouvons pas installer de tentes, ils ne nous laissent pas célébrer nos vacances avec des drapeaux sahraouis chez nous", a plaidé Aminatou, sans peut-être réaliser le ridicule de ses propos.Et d'ajouter: "le sentiment de désespoir augmente, ce qui se traduit par une augmentation de l'émigration, principalement des jeunes, vers les îles Canaries".
Rien que "ça"? Ah, on allait oublier. Aminatou a aussi sorti de sa housse l'épouvantail du terrorisme tentant misérablement de se faire entendre. Elle a mis en avant la vision d'un "islam modéré exercé par la population" et appelé à "empêcher que des jeunes désespérés souffrant de la privation de leurs droits ne soient récupérés par des réseaux djihadistes"!
Vous avez bien lu: "empêcher des jeunes désespérés ne soient récupérés par des réseaux jihadistes"! A coup sûr, Aminatou confond Laâyoune avec Tindouf, celle-là vrai terreau pour les jihadistes de tous poils essaimant dans la région sahélo-saharienne, avec la complicité avérée des services algériens.