En l’espace d’une semaine, la diplomatie marocaine a intensifié ses tentatives de rapprochement économique avec la Serbie, l’Italie et l’Allemagne pour les exploiter dans le dossier de l’intégrité territoriale. L’éditorialiste du quotidien Al Akhbar relève dans sa livraison du week-end (8 et 9 juillet) que l’activité maroco-européenne coïncide avec la crise diplomatique avec la France. Laquelle crise a été provoquée par l’arrogance du président Emmanuel Macron et sa mauvaise gestion des relations traditionnelles entre Rabat et Paris.
Du coup, la diplomatie marocaine est convaincue que le président Macron a affaibli la position de la France et son influence dans le monde, poussant ainsi le royaume à orienter sa politique extérieure vers d’autres capitales européennes qui jouissent d’une influence ascendante. Mais la diplomatie ne se limite pas à obtenir de nouveaux acquis. Il faut les préserver et les consolider. C’est ce qu’on appelle la diplomatie du deuxième souffle. En effet, les positions diplomatiques ne sont pas immuables. Ce sont les intérêts qui perdurent tout en préservant les positions des uns et des autres.
L’éditorialiste du quotidien Al Akhbar souligne que les défis de la diplomatie marocaine aujourd’hui ne sont pas les mêmes que ceux d’hier. Et pour cause, nous sommes aujourd’hui face à un choix diplomatique important qui détermine la capacité de notre politique étrangère à mettre à profit l’initiative du plan d’autonomie. Ce choix détermine, aussi, la capacité de notre politique étrangère à livrer une dernière bataille pour imposer ce choix réaliste et crédible à la plupart des pays européens.
Nous nous trouvons, également, face à un défi important. Celui de pousser les Nations unies à adopter des recommandations exécutoires concernant l’application immédiate du plan d’autonomie pour sortir de la spirale d’attente infinie que subit notre cause nationale. Il est inacceptable que nous continuions à attendre chaque mois d’octobre les résolutions annuelles du conseil de sécurité.