Safi: des parlementaires et des présidents de commune condamnés à la prison ferme

DR

Revue de presseKiosque360. La cour d’appel de Safi a condamné à trois mois de prison ferme des parlementaires, des présidents de conseils communaux et des élus qui étaient poursuivis pour achat de voix électorales et détention de chèques de garantie. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 27/04/2022 à 22h16

La cour d’appel de Safi a condamné, en début de semaine, plusieurs parlementaires et présidents de conseils communaux dans la province de Youssoufia à trois mois de prison ferme. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 28 avril, que les accusés étaient poursuivis pour achat de voix des membres de l’ancien conseil provincial et réception de chèques de garantie. Ce dernier procès est venu casser le verdict de la première chambre de la cour d’appel qui avait confirmé le jugement rendu en première instance innocentant tous les prévenus.

Un jugement qui a suscité l’ire de plusieurs acteurs des droits de l’Homme ainsi que les associations de protection de l’argent public dans la région de Marrakech-Safi. Les avocats de ces instances ont eu recours à la même cour d’appel de Safi qui a condamné, à la même peine de 3 mois de prison ferme, le président du conseil provincial de Youssoufia, le président de la commune de Khoualka, un parlementaire de l’Istiqlal, deux anciens parlementaires et d’autres élus. La cour a, par ailleurs, décidé de priver les accusés du droit de vote et de candidature aux élections durant deux mandats.

Le quotidien Al Akhbar rapporte que le coordinateur régional de l’Observatoire national de protection de l’argent public et de lutte contre la corruption, Mohamed E Haroauli, a déclaré que ce jugement a été accueilli avec satisfaction. Et d’ajouter: «dans l’ensemble les poursuites judiciaires et les jugements prononcés contre les élus ne répondent pas aux attentes de la société marocaine. Car ces pratiques touchent en premier lieu l’image du Royaume qui se développe avec une rythme soutenu dans tous les domaines. Des mesures et des dispositions législatives plus coercitives seraient à même de lutter efficacement contre la corruption et la dilapidation des deniers public toute en dissuadant les élus véreux de commettre leurs méfaits».

Il faut rappeler que cette affaire a éclaté quand un membre du conseil provincial de Youssoufia avait porté plainte devant le parquet général accusant l’ancien président de cette instance de corruption. Le plaignant a déclaré que le mis en cause avait donné des sommes d’argent à certains membres pour qu’ils votent pour lui en appuyant sa déposition avec les déclarations de plusieurs témoins.

Par Hassan Benadad
Le 27/04/2022 à 22h16