Au sein des partis politiques, des phénomènes électoraux font obstacle à toute tentative de moralisation du processus. Leur objectif est clair: préserver le statut de député et protéger leurs propres intérêts, quitte à maintenir les pratiques qui ternissent l’image des élections.
C’est ainsi que l’éditorialiste du quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 29 et 30 novembre décrit l’atmosphère de la réunion de la commission de l’Intérieur à la Chambre des représentants, tenue ce jeudi pour la validation des projets de loi électoraux.
Selon l’éditorialiste, tandis que le ministère de l’Intérieur cherche à imposer des critères stricts pour exclure les candidats suspects et assainir l’accès à l’institution législative, des voix au sein des partis manœuvrent pour protéger leurs intérêts et assurer leur propre survie.
Normalement, a-t-il fait remarquer, «ce sont les partis politiques qui devraient prendre l’initiative afin de proposer des lois de nature à protéger l’institution législative et promouvoir son image, mais c’est pratiquement le contraire qui a eu lieu».
Ainsi, a-t-il noté, «des partis politiques scandent haut et fort des slogans pour combattre, notamment la prévarication et la question des conflits d’intérêts, mais agissent autrement sur le terrain».
Et de rappeler la formule du ministre de l’Intérieur lors de la même réunion quand il a répliqué à l’un des députés du PJD, qui proposait un amendement pour permettre à des candidats condamnés pour des crimes financiers et électoraux, de se présenter aux élections: «Vous dites ce que vous ne faites pas».
Et de souligner que «tous les partis politiques sont infiltrés par des phénomènes électoraux qui maîtrisent le jeu et les rouages des élections et utilisent tous les moyens pour arracher des sièges au parlement, afin de protéger leurs intérêts et bénéficier des avantages».
C’est la raison pour laquelle ces phénomènes électoraux utilisent leur pouvoir et leur autorité pour s’opposer à toute initiative de réforme et de moralisation.
Aujourd’hui, a-t-il conclu, grâce à la réforme proposée par le ministère de l’Intérieur, l’arsenal juridique électoral est bien renforcé pour barrer la route à ces phénomènes qui souillent l’image de l’institution.











