Ces élus viennent de confirmer pour Le360 qu’ils boycotteront, pour la deuxième fois consécutive, la session d’octobre, dont la deuxième séance est prévue lundi prochain et sera consacrée à l’adoption, entre autres, du budget de la municipalité. En l’absence d’une telle approbation, les cinq arrondissements qui forment la capitale rencontreront des difficultés à gérer leurs affaires courantes. Rappelons qu’un premier boycott a eu lieu le 5 octobre.
«Lundi prochain, le boycott des travaux de la 2ème séance de la session d’octobre sera également observé à la majorité écrasante», ont martelé plusieurs conseillers contactés par Le360. Ces derniers entendent, à travers leur mouvement de protestation, révéler le climat malsain qui règne au sein du conseil municipal de Rabat, dirigé par Asmaa Rhlalou.
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Les conseillers prévoient de poursuivre le boycott jusqu’à la troisième et ultime séance de la session d’octobre, prévue dans 15 jours. A cette date, les élus locaux ont décidé de participer à l’assemblée plénière pour voter majoritairement contre le budget, évitant ainsi le piège du quorum. Le règlement de la municipalité stipule en effet que, lors de cette session, il faut réunir l’assemblée et procéder au vote sans que le quorum ne soit atteint. «Nous voulons tous assister à cette réunion pour barrer la route à la maire lors de l’adoption du budget car il y a un risque que le budget passe avec la présence de seulement trois votants pour», expliquent les contestataires.
Selon eux, le rejet du budget «vise à ôter à la maire les moyens de pouvoir perpétuer sa gérance et sa mauvaise gouvernance à la tête de la municipalité, car sans un budget, il est impossible pour elle de continuer à gérer la municipalité».
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Dans un communiqué, les trois groupes de la majorité, le Rassemblement national des indépendants, le Parti authenticité et modernité et l’Istiqlal -qui constituent le noyau du bureau du conseil- ont exprimé leur volonté de mettre fin «à la mauvaise gestion de la maire» tout en dénonçant les tentatives que mène cette dernière pour «déformer la réalité des faits qui lui sont reprochés depuis sa venue en octobre 2021 à la tête de la mairie».
«Son entêtement (à siéger à la présidence, ndlr) et son refus de démissionner sont préjudiciables à l’intérêt général de la ville», indiquent ses opposants, qui comprennent notamment son propre groupe du RNI.
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Il faut rappeler que le leader du RNI, Aziz Akhannouch, également chef du gouvernement, ainsi que 17 élus RNIstes de la ville se sont désolidarisés de la maire. Pour sa part, le président de l’arrondissement du quartier de l’Agdal-Hay Ryad, l’Istiqlalien Abdelillah Bouzidi, a appelé «à la sagesse en vue de trouver une solution à cette impasse». «Face à la forte campagne de désolidarisation à laquelle fait face la présidente, son parti, en l’occurrence le RNI, doit clairement prendre position et trouver une issue honorable» pour la maire, a-t-il estimé, avant d’ajouter «qu’en démocratie, la majorité a son mot à dire» et que «l’intérêt général prime».
Il faut signaler que dans le cas où le budget de la commune est rejeté, la loi permet au wali, Mohamed El Yacoubi, de gérer le budget de la ville par ordonnances.